[PM] Romania Epopea (25/01/08)

Avis qui n'engage que moi,cela va de soi.



Par quel chemin veux-tu que l’on commence ?
Et dis moi ta préférence de connaissance
Hâte-toi lentement pour faire les bons choix
Car le savoir ne viendra à toi que deux fois

Fort bien,je vais te raconter le film de mes journées
Assieds-toi car le sujet n’est pas fort court
Laisse-moi t’expliquer l’Université

Ce plein marasme dans lequel je me plais à vivoter

Je suis en Langues et Littératures Romanes
Et cette appellation pourtant non profane
Effraie le peuple d’une façon qui perdure
Il la confond sans cesse avec architecture

Or ça ! Si on construit effectivement quelque chose
Ce n’est que notre érudition par les livres
Plusieurs centaines de briques que tout oppose
Qu’on ingurgite à foison, pour devenir ivre.

On nous surnomme Chevaliers du Français
Avec les Champions en guise d’écus
L’antique Serment de Strasbourg comme harnais.
Patrick Marot comme poison si il avait fallu
Notre armure est née de solides reliures
Et la lance issue des bois marins d’Orsenna
Natale région du fameux Vice-Consul
Que la vie d’écriture affaiblit et tua.

Fin armés, nous parcourons les chronologies
Sabrant Vaugelas pour ses si bêtes inepties
Faisant boire le calice jusqu’à la lie
A Socrate, cette ciguë de fin de vie
Qui emportera Grevisse et ses âneries
Chevauchant sans arrêt à travers les siècles
Nous décomposons les mots en abscons phonèmes
Dont nous analysons la si pure intensité
On réécrit sûrement la Légende des Siècles
En traquant les métaphores, la structure, le thème
Les éléments qui ont une tronche de COD !
On trucide quelques participes au passage
Chez nous,le courage n’est pas vraiment statique
Ainsi quand le remords nous prend en esclavage
Nous nous ressourçons gaiement au vivier antique
On y apprend les secrets de diffusion
Les fondements des superbes lettres publiques
Débitées à la vitesse de l’oraison
Pour suivre il faut mordre lourdement sur sa chique.

Mais promis que nous lirons le texte donné.


Nous finirons notre Magnifique Voyage
Dans un lieu où règne en maître le Bon Usage
Où les instances dirigeantes sont les mots
Avec leurs adorateurs, on trouvera le repos
Voici Rabelais dont l’univers enfantin
A fait pourtant rire les plus illustres édiles
En armes, de Troyes, s’avance Chrétien
Dont les vers ont fécondé maints esprits fertiles
Au loin écrit Montaigne dans sa tour d’ivoire
Et déjà l’horizon se colore du beau soir
Les élégies abandonnent le divin Ronsard
Dont la plume ne chantera plus aussi tard
Commence également à sombrer Baudelaire
Dans la folle déprime de ses plus beaux vers
Honoré Balzac revêt ses plus belles laines
S’enfonce dans la spirale des nuits mondaines
C’est la nuit et il n’y a plus un traître bruit
Sauf peut-être les pas de Gaspard et leur rythme.

C’est le temps du repos sous la voûte du ciel
Et de subir le jugement des Manuels

Ainsi est le romaniste qui parcourt beaucoup
De voies, de terrains versatiles en se disant
Lesquelles d’entre-elles furent au final vraiment utiles
Pour réaliser son avenir évidemment.

Ami, crois ou non mes bavardages volages
Issus d’un long et fructueux libertinage
Si tu n’accordes aucun crédit historique
A mes dires, pratique dés lors la critique
Elle seule t’aidera distinguer le faux
Du vrai, le fait attesté de l’accessoire
Interroge-là, débarrasse le texte de ses oripeauxAlors, conclue. Accordes-tu foi à mon histoire ?

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