[PM] Le Cercle Vicieux du Pessimisme

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On peut se croire vaurien face à l'éclat d'autrui
Rire de cela au pluriel et puis, dément
Convoiter leurs trésors sans accorder de valeur au sien
Se badigeonner d'encens brûlant pour se purifier de ces faux encensements

On peut noircir des centaines de blanches pages
Se sentir supérieur par de superbes et subtils jeux de mots
Puis découvrir la même chose dans un sillon sans vague,ni flot
Se remettre de la chute et vouloir à tout prix explorer le rivage

On peut se lamenter sur sa situation enviable
Faire le constat toujours semblable du délitement de sa personne
Se plaindre d'être seul et pas binôme,mouvant et pas stable
Mais ne rien faire pour que tout change et que le jour de gloire sonne

On peut prendre le volant de sa vie et accélérer
Changer complètement de voie pour se faire remarquer
Brûler les priorités et les sens pour ne devenir qu'un fantôme
Débrayer sa raison pour toujours et caler ses remords dans la paume

On peut jouer avec passion le rôle du Samaritain
Rendre service avec ardeur et distiller son bien
Attendre le néant en retour ou un peu de compassion
S'obstiner à ne pas voir les fils qui dirigent les actions

On peut penser toucher au but puis déchanter
Chanter en vers sa profession de foi envers le découragement
Se crucifier sur les pales battues par les quatres vents
Stigmatiser cette éolienne générant des cataclysmes virulents

On pourra un jour essayer d'endiguer le mécanisme
Placer une pierre pour tout faire définitivement exploser
Et là, debout sur cet isthme brûlé de tropismes
expier les fautes et vivre sans identité.

[PM] (Comptine)La Complainte du Homard.

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Au fond de la nuit, je vois une lumière qui luit
Que cette clarté semble frêle et indocile!
Que sa morsure est si froide et si humide
Mes pieds ont touché terre dans cette piscine

1,2,3: Ils t'ont facilement eu ,n'est-ce pas?
4,5,6: En te manipulant par tes plus beaux vices
7,8,9: Et en te faisant devenir veuf
10,11,12: De l'espoir que tu avais en tout


Au fond de la nuit, je vois ton tremblotant sourire
Que je voudrais remonter pour le mutiler!
Que je voudrais bien bondir pour pouvoir m'enfuir!
Mes pieds ne peuvent pas, ils sont lestés.

12,11,10:Que j'aimais ma ronde coquille sise
9,8,7: Dans une lagune de violettes
6,5,4: J'ai été dupé par une farce
3,2,1: Je n'ai plus de regrets,c'est la fin


Tu as mis un couvercle sur mon inconscient
La nuit déjoue la force de mes grandes pinces
Fi de tes lames! La solitude m'évince mieux
Je sens l'eau bouillir et je vous dis adieu.

[PM] Chanson-Poème

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Encore une matinée qui se réveille
Comme moi qui émerge du sommeil
Les lambeaux de mes rêves côtoient ceux de la nuit
J'étais si proche mais finalement tant pis

Les rayons font renaître ces espoirs
Qui gisaient meurtris dans du papier froissé
la lumière fait voler en éclats mes idées noires
La clarté me donne définitivement l'envie de me lancer

Mais combien de temps faudra t-il supporter
Ces nuages divaguants,ironisant sur mes essais avortés
Mais combien de couches de mortier faudra t-il briser
Pour faire exploser ces obstacles en poussière de gravier

Je voudrais te le dire
Mais je ne peux pas
Je voudrais te l'écrire
Mais je n'y arrive pas
Je voudrais t'élire
Mais je ne sais pas
Ma verve s'estompe face à toi

Je voudrais t'éblouir
mais je n'irradie pas
Je voudrais t'illuminer
Mais je n'y crois pas
Je voudrais te faire sourire
Mais j'en suis bien en deça
Mon bagoût s'évapore face à toi


Et pourtant à chaque fois qu'une de mes pensées t'effleure
Je me prends à m'emplir d'espérance
A rêver avec toi de la renaissance de Bysance
Même si je n’en réponds pas à ton concept d'âme-soeur
Et même si je suis probablement le dernier auquel tu aurais pensé
J'entretiens avec le feu de mon amour mon languir
Et des torches qui veulent te rappeler à mon souvenir
Mais que ton seul regard suffit à faire estomper en fumée

Je voudrais t'aborder
Mais je n'ose pas
Je voudrais te l'annoncer
Mais je rougis déjà
Je voudrais me calmer
Mais je n'arrête quand même pas
Mon esprit prend l'eau face à toi

Je voudrais t'oublier
Mais je n'y songe pas
Je voudrais pouvoir te sublimer
Mais je n'ai pas cette chance-là
Je voudrais pouvoir te déclarer
Mais je sens la souffrance déjà
Mes écrits la hurlent en silence face à toi


Se cacher son tourment derrière le masque du désespoir
Se convaincre que c'est inutile en se racontant des histoires
Se prétendre victime de l'infortune en se couchant chaque soir
Se maudire de sa couardise dans le reflet du miroir
Vouloir à tout prix y arriver malgré les réticences
Mais pourtant croire au non d'avance sans tenter sa chance
Céder aux insistances de l'inconscient et de sa puissance
Et puis les refouler en prévoyant un échec sans survivance


Je voudrais quand même te le dire
Ces deux petits mots qui te feront réagir
Ironiquement,tendrement, nul ne le sait encore
Mais est-ce qu'ils seront prononcés d'abord?


Il m'est avis que ce sera encore un espoir volatilisé
Il sied peut-être à la morale que cela reste ainsi,inique
Il est donc acquis que ces feux de détresse enflammés
Ne resteront que des métaphores matérialisées par une graphie épilleptique

[PM] Résolutions/Détermination

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J’ai pourtant fermé ton procès*
T’ai rangée au milieu des souvenirs
Dans la série des meilleurs, ceux à entretenir
Pour qu’ils ne s’étiolent par manque d’intérêt

A l’heure où pointe l’optimisme
Ton image ressuscite dans ma mémoire
Je me nourris à nouveau de mes déboires
Malgré le vent, poussant le pessimisme

Tu n’es pas responsable, être sensible !
Je pense –oui incroyable !- mais cela m’est pénible
De mettre en doute la foi en mes capacités
De noyer mon ego dans l’encre résignée

Les entailles béantes qui criblent mon cœur
Je les vois dans le souvenir de tes beaux yeux
Rappel qui fait mal, frissonner de peur
Garder en soi l’essence des moments heureux

Un jour, j’arriverais à pouvoir en parler
Sans déclencher des torrents d’amertume
Classer cette misère pour dissiper ces sombres pensers
Prendre des risques, quitte à perdre ma fortune

Un jour, j’arriverais à vous faire confiance
Et cesser intérieurement de m’interroger
Et arrêter de vous frapper de défiance
Vous croire indifférents alors que vous m’appréciez

Un jour, j’arriverais à m’émanciper
Et à briser ce mur épais de timidité
A penser que les conseils que je vous prodigue
Vous apportent autre chose qu’une grande fatigue

Un jour, j’arriverais à me défaire du carcan
En quelques temps, retrouver mon aisance d’antan
J’écarterais tous les vestiges de méfiance
Pour me présenter tel que je suis
Serais, même si je n’ai qu’une infime chance
De te convaincre, je tente, tant pis.

Je te présenterais mon être sur un autel
Tout en surveillant drastiquement mes envers
Je te dirais les mots qui te rendent plus belle
Et le râtelier me rattrapera derrière

*Ne pas prendre dans le sens juridique du terme
 
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