"Coup de vieux" -1

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Savourons cette dernière journée en tant que teenager (Ouh ! Un anglicisme, c'est mal!)

Demain, on abordera fièrement un "2" à la proue du binôme chiffré du poids des années.

Mais si cela donne des coups de vieux à certains, moi je ne changerais pas.

Tu comprendras la grammaire, fils.

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Parodie basée sur la musique et la rythmique de la chanson
« You’re Gonna Go Far,Kid » de The Offspring

Montre moi comment tuer
Ces putains de participes passés
Même si tu n’as pas su les accorder
Ce n’est pas grave, je les détruirai.

Est-ce que tu connais la phrase
Les modèles et toutes leurs phases ?
Et tous ces fous qui brillent
Est-ce Pierre ou bien Marie ?

Alors, mec, étudie ta grammaire
Toutes façons, y’a que ça à faire
Et même si c’est pas exhaustif
La matière, elle est extensible.

Et même si tu tombes à terre
Même si tu galères
Prends un petit coup de 100 fiches
Tu comprendras la grammaire, mon fils.

(refrain)
Avec de bêtes prédicats
Ou l’aspect des médias
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas tu te noieras pas
Avec des milliers de chapeaux verts
Ou la critique de Wilmet
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas, je suis là.

Montre-moi comment le battre
Comment le mettre échec et mat
Parce que j’ai beau détester les maths
Y’en a même en linguistique !

Les adjectifs se rapportant au verbe
Et les verbes qui sont adverbe
Oh putain, je comprends rien
On dira que c’est la faute à Grevisse !

Donc, mec, étudie ta grammaire
Toutes façons, y’a que ça à faire
Et même si c’est pas exhaustif
La matière, elle est extensible.

Et même si tu tombes à terre
Même si tu galères
Prends un petit coup de 100 fiches
Tu comprendras la grammaire, mon fils.

Vive le NOR-MA-TIF !

Avec de bêtes prédicats
Ou l’aspect des médias
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas tu te noieras pas
Avec des milliers de chapeaux verts
Ou la critique de Wilmet
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas, je suis là. Ha haaaaaaaa.

(solo)


So, mec étudie ta grammaire
Toutes façons, y’a que ça à faire
Tu sais, je ne veux pas Damourette
Ni d’éléments notionnels
So, mec étudie ta grammaire
Tu sais, je ne veux pas Damourette
Alors passe-moi le Pichon (j’ai soif) !

Avec de bêtes prédicats
Ou l’aspect des médias
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas tu te noieras pas
Avec des milliers de chapeaux verts
Ou la critique de Wilmet
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas, je suis là
Et même si tu détestes Vaugelas
Et que tu comprends pas
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas tu te noieras pas
Tu sais, je ne veux pas Damourette
Ni d’éléments notionnels
T’inquiètes pas tu te noieras pas
T’inquiètes pas, je suis là !

Résolutions pour les jours à venir.

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A)Aller choper le règlement du concours de nouvelles des PUB.
B)Trouver une bonne idée, une bonne trame et écrire ladite nouvelle.
C)Broder un poème autour des trois distiques orphelins pondus ce matin
D)Ecrire mes articles pour Communelangue.
E) Ne plus interrompre les gens de manière sauvage pour dire n'importe quoi.
F) Vaincre ma poussée de fièvre glandouilleuse.
G) Ne pas vexer le monde.
H)Blablater encore avec tout le monde
I) Avoir des choses intéressantes à dire.
J) Arrêter de me plaindre
K) Taper un nouveau bon score à la prochaine interro de phonétique.
L) Penser à arrêter de considérer la dissertation comme un genre contraignant, inutile et destructeur d'imagination.
M)Apprendre à FAIRE une dissertation.
N)Penser à faire basculer l'interrupteur de mon cerveau de "adolescent pervers ne sortant que des allusions référant au cul" à "Littérateur responsable".
O)Sortir de mon addiction au "Pane di Stella".
P)Sortir de mon addiction au PC (peine perdue)
Q) Arrêter de considérer les écrivains réalistes comme les maîtres de la périphrase et les dignes successeurs de Pétrarque-Temesta.
R) Trouver les oeuvres complètes de Rimbaud.
S)Trouver un sobriquet à John pour qu'il arrête de m'appeler "Champion".
T)Me résigner au fait qu'il n'y aura jamais un cours de création littéraire ou poétique en romanes.
U)Se pencher sur le concept d'ULB Sports.Reprendre le sport pour alléger ma force d'attraction sur terre.
V) Me prendre une cuite. Pour voir ce que ça fait.
W)Apprendre à écrire proprement...Mhmmm En fait non.
X)Inventer une machine diabolique pour lire dans les pensées des autres et connaître leurs conceptions sur moi
Y)Cesser d'être parano et de coller les gens.
Z)Enfin vivre à fond mes jeunes et théoriquement plus belles années.

***NUMEROS COMPLEMENTAIRES***
1)Essayer de moins ressembler à un homme des cavernes.Dans l'apparence et l'attitude.
2)Me faire à l'idée que pour ma petite soeur, je suis le mammouth dans Ice Age.
3)Avoir mon permis et faire peur à Giuseppe en klaxonnant avec ma Twingo.
4)Sortir plus.
5)Etre moins scolaire.
6)Tenter de comprendre l'addiction d'Aud' pour la grammaire.
7)Ne pas stresser en glosant déjà que mon année sera une catastrophe.
8)Posséder et cultiver du sex-appeal (c'est possible?).
9)Acheter un pull du CROM.
10)Dire Scrat au lieu de "Scratch".


C'est tout...Pour le moment.

Era Vulgaris.

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Je me sens mal où je suis.
Tout est devenu si froid.
Si compétitif
Si compliqué.
La joyeuse ribambelle d'étudiants utopiques qui formaient la BA1 Romanes de l'an passé a laissé place à de sauvages athlètes en quête de la gloire distinctive.
La chaleur du nombre s'est évaporée au profit de la neige tourbillonnante, de la suffisance de ceux qui pensent déjà avoir tout accompli alors qu'ils ne sont nulle part et de l'exergue du morcellement féodal d'une communauté.
Avant, il y' avait des kaleidoscopes aux couleurs vives et criardes
Maintenant, une chape bi-chromique corrompt la vision de chacun.
Il y'avait des sourires, des rires de la gaieté.
Maintenant, les seuls éclats se font autour du feu de camp de chaque clan.
Je suis encore avec eux et chaque jour, je les aime un peu plus, je les remercie d'être encore là, d'entourer de leur présence cet îlot perdu dans une mer dissertative.
Mais même si on n'a pas changé, on est tous devenus différents par rapport à notre configuration d'origine.

Je cherche dans un désert de glace, un feu susceptible d'éclairer tout le monde.

Je veux des sourires
Des rires
De la joie et la gaieté
Je ne veux pas craquer à cause de la morsure glacée de la BA2...

[PM] Champ de bataille

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Volutes de fumée qui s'enfuient vaille que vaille

Un plateau troué par une terreur sans nom

Des corps projetés dans des ballots de paille

De terribles cauchemars qui en disent long


Mon corps meurtri a reçu une salve de balles

Mon âme a fui à cause d'un bout de métal

Je me sens léviter vers de nouvelles ouvertures

Et dans la tente, on fait compter les blessures


Dans ce paradis de grosse toile grossière

Les anges sont vêtus de blanc et infirmières

N'attendez d'elles aucun verset de réconfort

« Oui , t'es pas mort et il te faudra vivre encor'! »


Lorsque j'étais tout petit, j'adorais la guerre

Et naguère je créais une mythique confrontation

Un lion ceinturé à la langue bien haineuse

Contre un coq vermeil éternellement paresseux

Et un iris jaune voulant garder l'étable entière

En l'absence des trois Rois Mages qui tournent en rond


La neige tombe et il gèle à pierre fendre

Mes pas tuent l'herbe tendre de Novembre

Le vent menant les cendres amies méprise mon existence

Mes frères! Peut-être, je ne connais pas ma chance!

Mais chaque soir,mes larmes diluviennes descendent

Pour laver vos visages de la poussière d'oubli

Et vous bercer tranquillement dans vos lits polis


Que je déteste nos pourceaux de supérieurs

Qui égrènent en se marrant le nom des assassinés

Et plus qu'ils élèvent pour bravoure et honneur

Mon égo et celui de mes comparses enterrés


Ils ont lancé des bouquets de fleurs à l'Histoire

Et se sont justifiés sur le bas-côté.

Nous avons balancé des grenades à l'Histoire

Et nous n'aurons jamais fini de le payer!


Une corde pour vous rejoindre là, tout au bout

Un peu raide mais arrimée à mon cou

Laissons le temps s'écouler d'once en once

Il apportera peut-être des questions à nos réponses!

[Song] It's war inside my head

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A two-hours writing song,whitout dictionnary
About me and others

Shakespeare, forgive me for the many mistakes that you'll see

Alone
writing these words in front of my desk

My blood
is the ink who creates my letters

Stories
are places where i can't see my lacks

Asking
why the world sometimes seems so unfair

I suffer but only the lines of the paper can understand me

It's war inside my head
Lonely boy on the battlefield
Smiling in front of my ennemies
I don't want to be helped

It's war inside my head
It's pain inside my head
There are regrets inside my head
But i'm not only a head
I try to be a person
But the rest that life has made
Don't interest anyone


I can't count how many times
I 've hoped that everything changes
I've searched where happiness could be find
But my only result was the shame

I try to have good people around me
But I only get a empty and whole hole
Nevertheless, I know my soul can be loved
But my weakness destroy them all

It's war inside my head
I fight fire with fire to be saved
But I know i can't go further
And I'm the only hurted

It's war inside my head
It's pain inside my head
There are regrets inside my head
But i'm not only a head
I try to be a person
But the rest that life has made
Don't interest anyone

Some people compare me as a cream
Many other tell I'm just a crime
I hate myself and I scream
But I don't really want to die

Friendship
is the essence of my existence

It's
the buildings of my town

But
my reason decide it's a fault

And
sends them two planes to offend

It's war inside my head
I create a fortress around me
And no weapon can explose it
But with just a word, it can be beat

It's war inside my head
It's pain inside my head
There are regrets inside my head
But i'm not only a head
I try to be a person
But the rest that my life has made
Don't interest anyone

I know my faults
(Can you forgive me?)
I know my sins
(Can you forgive me?)
I know your bad words on me
Despite the secret
Despite your smile
Despite your texts
Despite the fight

It's war inside my head
I cannot see my fate
The darkness covers me
I heard only you laughing
But we finally both know
If I'm so bad as you say
You're worst than me.

[PM] Film Ancien

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Il y'a un transfert bicolore dans mes yeux

Un espoir ravivé sous cette clarté

Des regrets cachés sous un manteau bien fermé

L'aventure se boucle sans se terminer

Le résumé d'une vie en petits clichés

Et je n'arrive pas à trouver le juste milieu


Ce soir, c'est la première!Et la foule se presse

Ticket à la main, elle foule le domaine

Et assise dans cette populaire messe

Elle juge, sous le regard vitré, la peine


Déjà surgissent les premières prières

Les craquements sinistres du maïs broyé

Appels à la luxure en pleine lumière

Un peu de débauche avant de se crucifier


Via le feu qui circule dans mes entrailles

Je projette à toutes ces pupilles affamées

Les images avec lesquelles j'ai fait mon repas

Les régurgite à une cadence infernale

Et je m'en lave les circuits de tes pitiés

Tu auras ta coupe même contre ton gré!


Dénudée et exposée sur une mince toile

Toute ton existence est passée au crible

Désormais sans odeur, vidée jusqu'à la moelle

Tu deviendras leur cible dans quelques heures


Il n'y a plus de confessions dans cette enclave

On est horrifié devant l'ampleur des maux

Jalousement gardés au sein de ta mémoire

Mais c'est extirpés dans le coin d'une chambre noire

Nimbés de la lueur sanguine des eaux

qu'on mettra en scène leur dernier hommage


Et puis soudain,un claquement, voilà le drame!

Un voile noir me couvre les yeux et trois lettres

Blanches jouent le rôle de tunnel d'espérance

Avec comme mélopée, les gens qui s'apprêtent

Les avis émis par ces messieurs et ces dames

Demandent ta tête moyennant finance


Projecteur et sujet , qui sera mortellement blâmé?

Tous les deux sous les feux de l'estrade

Ont été jugés par le petit peuple fade

Mais pour déterminer le coupable, il faut trancher.


Car ceci n'est qu'un film ancien

Relatant les actions d'un homme de bien

Mais déformés par la prise d'un autre chemin

Et le monde ferme les yeux devant son quotidien.

Dream Theater- Six Degrees Of Inner Turbulence; VI. Solitary Shell

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(Non, j'écoute pas que des trucs barbares.)


He seemed no different from the rest
Just a healthy normal boy
His mama always did her best
And he was daddy's pride and joy

He learned to walk and talk on time
But never cared much to be held
and steadily he would decline
Into his solitary shell

As a boy he was considered somewhat odd
Kept to himself most of the time
He would daydream in and out of his own world
but in every other way he was fine

He's a Monday morning lunatic
Disturbed from time to time
Lost within himself
In his solitary shell

A temporary catatonic
Madman on occasion
When will he break out
Of his solitary shell

He struggled to get through his day
He was helplessly behind
He poured himself onto the page
Writing for hours at a time

As a man he was a danger to himself
Fearful and sad most of the time
He was drifting in and out of sanity
But in every other way he was fine

He's a Monday morning lunatic
Disturbed from time to time
Lost within himself
In his solitary shell

A momentary maniac
With casual delusions
When will he be let out
Of his solitary shell

La rêverie de la boule de plasticine solitaire

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Step after step
We try controlling our fates
But when we finally start living, it’s too late”
(Dream Theater-Octavarium)

Je crois que Jean-Paul Sartre n’avait pas tort lorsqu’il énonçait « L’Enfer, c’est les Autres » comme l’un des piliers de son dogme littéraire. Bien sûr, ignorant totalement le contexte dans lequel l’assertion a été énoncée et encore plus ce qui la suit et précède. Qu’importe, je m’en sers néanmoins comme base de ce que je dénommerais être un one-shot reflexion , en l’occurrence un petit billet personnel maladroitement cousu avec l’étrange fil de mes pensées, sans volonté de cohérence ni manifestation d’autorité scientifique aucunes. Lecteur, te voilà averti.

Une rue. Des pas résonnant sur les dalles mal agencées de l’allée.Mes pas. Et la lumière du soleil qui décroît progressivement : il s’apprête à décéder tranquillement, enveloppé d’un linceul de crépuscule, sous l’égide du vent balayant des détritus valdinguant d’un bout à l’autre de la route, à la recherche d’un abri paisible où se caler pour passer une enième nuitée.La nature urbaine meurt mais je subsiste toujours. Ma marche se calque parfaitement sur le rythme effréné de la mélopée qui s’infiltre dans mes oreilles. Enfin cette « marche », il vaudrait mieux la décrire comme une saccade semi-robotique de mes jambes ayant une troublante ressemblante avec le déplacement d’un pachyderme en pleine jungle tropicale. Rien à voir donc avec une locomotion douce et souple. On est réaliste ou on ne l’est pas.

Dans les oreillettes de mon baladeur, la voix aigue du chanteur crie « Bang ! Bang ! Hammers in my head , in my hhheeeeaaddd ». Chez moi, il hurlerait plutôt “Bang!Bang! Complexs in my head, in my hheeeeaddd!!!...”.Un hymne en l’honneur d’inextricables problèmes qui clouent mon moral dans la morosité de manière permanente.
Comparées à d’autres personnes dans d’autres lieux, dans d’autres mondes, ces considérations ne passeront pour n’être que des caprices d’un foutriquet de bourgeois issu d’un milieu aisé. Je ne vais pas dire que je n’en ai cure ou que je les emmerde : ce n’est pas très poli et puis ce n’est pas vrai.Ensuite pour ceux qui trouvent que j’exagère (et parfois, il arrive que oui, je dramatise les choses de façon trop prononcée) ou que je devrais me taire au lieu de déblatérer mes inepties : à ces détracteurs, j’explique simplement que des messages de ce type ne tirent leur genèse que d’un trait d’encre qui à lui seul, symbolise autant de blessures, trait qui est toujours retranscrit dans son fond et dans sa forme originels, sans travail à-posteriori. Si je décide d’étaler mon sang sur ce support numérique, ce n’est nullement pour tenter d’attirer pitié et miséricorde sur ma cause mais bien pour trouver des voix qui pourront m’aider à trouver des issues lorsque je vois que toutes les portes sont fermées à double tour. Et si lire un peu de vérité tourmentée dérange, il reste toujours l’ultime solution de ne PAS lire, n’est-ce pas ?

Tap,tap,tap martèlent mes pieds chaussés dans la chaussée et Bang !Bang !Bang ! fait on dans mes tympans et comme en cadence, après un appel longtemps désiré, tombe la pluie. La petite musique change à nouveau de signification « Bang ! Bang ! It’s raining on my head ».Charmant.
C’est dans de telles atmosphères grises et pluvieuses, en louvoyant vers une destination qui se rapproche péniblement qu’on se met généralement à entamer une introspection un tantinet négative de soi-même. Déprimante certes mais tellement vraie. Et ce qui en ressort fait mal, beaucoup plus mal qu’une escouade de chevrotines nichées en plein cœur.
La fois dernière, j’avais traité le sujet « merde, pourquoi je suis seul ? ».Etant donc donné que j’ai déjà apporté des éléments de réponse dans la dernière chronique de cette catégorie, je ne me sens malheureusement ni le courage, ni l’envie de les réexpliquer ou de les résumer. Relisez si vous avez oublié. Il me semble inutile de raviver les peines liées à mes erreurs.
J’ai cru à un moment avoir de nouveaux éléments à ajouter à cette première prémisse : non pas dans le but de l’étayer davantage car le sujet est usé jusqu’à la corde mais bien dans un objectif d’inversion de tendance en prenant la tangente vers l’amitié.Aujourd’hui, même si des progrès notables ont été accomplis, je dois reconnaître que je n’ai pas eu l’impression d’avoir obtenu des résultats proportionnels aux moyens débloqués. La faute à qui ? Il n’y a lieu de jeter l’opprobre sur personne hormis sur votre serviteur : en effet, peut-être que je refuse de constater les avancées gigantesques qui ont été opérées ou bien peut-être qu’elles ne le sont pas parce que je n’ai pas assez donné du mien…Je n’en sais rien et je n’ai pas les moyens pour connaître la vérité.
A la première prémisse de solitude s’ajoute celle du désinterêt : certes, ce n’est pas nouveau mais elle est revenue en force ces derniers temps à travers divers évènements et c’est devenu tellement insupportable que je me vois contraint d’en parler ici, probablement dans l’inconscient espoir que quelqu’un pourra trouver une solution à mon dilemme. Là non plus, je ne sais pas pourquoi.

« Les regards glissent sur moi » disait Goldman à propos des choses : c’est à peu près la même conclusion que l’on peut tirer pour moi : Constatation d’un manque flagrant d’interêt pour les gens doublé de la sensation oppressante de n’être qu’un fantôme qui se meut partout où il va , à la fois invisible et présent, un spectre qu’on ne peut voir que par sommation.

Je me demande pourquoi et je ne trouve que des bribes de solution toutes aussi désagréables et réalistes les unes que les autres.L'une de ces pistes conduit à considérer mon investissement dans la vie sociale: il est vrai que si l'on pose un regard critique et retrospectif sur cette année écoulée, il apparaît que je n'ai pas -de mon plein gré- fait en sorte de me mettre assez en avant, en vitrine, pour susciter ce que je recherche. J'ai préféré me concentrer sur mes études ,devenant ainsi une sorte d'ermite romaniste avec toutes les caractéristiques que cela incombe: discretion,mutisme, faire un pas de côté pour mieux atteindre son but. Alors oui, peut-être aujourd'hui, j'ai peut-être la satisfaction d'avoir proprement accompli mon devoir. Mais devant les mines sceptiques qui s'interrogent devant mon peu d'enthousiasme à l'évocation de ce succès, je n'ai qu'à rétroquer que cette tactique périlleuse m'a fait perdre énormément de choses auxquelles je tenais et m'a fait loupé beaucoup trop d'autres. A force peut-être de trop vouloir, je me suis repris au piège du cataloguage: je pourrais être aussi unique que le plus atypique des étudiants que déjà l'opinion publique m'a confiné dans un moule sans chercher à voir plus loin, sans prospecter inside.C'est peut-être vicieux,écoeurant,injuste, ce que je m'apprête à dire mais tant pis;polémiquons une fois de plus: Je ne supporte pas de porter des lauriers qui s'apparentent à une sanglante victoire à la pyrrhus.Reposons le problème autrement: qu'est-ce que j'ai fait de « bien » cette année? Selon moi, pas grand chose mis à part le fait de dépanner quelques personnes dans le besoin et avoir encombré de ma présence d'autres.Pas besoin d''élever un monument pour ça.Même porter un pin's paraîtrait indécent.

Mais si il n'y avait que ça....

L'ennui, c'est que je me rends compte que jusqu'au plus profond de mon essence , je en suscite rien.Aucune activité ou de passion à partager avec d'autres parce que je n'en ai pas...Ou bien du goût de personne.J'ai bien sûr des embryons de passions qui ne demandent qu'à être fécondés, d'autant que j'ai la volonté de réussir, de devenir quelqu'un,je voudrais tellment en finir avec ces représentations tronquées de l'ego et des prétendues opinions que les gens ont sur moi; néanmoins ces « mensonges » éclatent à mes yeux comme des dogmes et il me semble difficile de me persuader que mes convictions sont des chimères....

En réalité, je n'existe ou je n'arbore un statut proche de l'existence qu'au sein du monde virtuel où je parviens à surnager pour ne pas couler dans les limbes de l'oubli et à subsister par de rares coups d'éclats littéraires.
Je déteste cette espèce de vie geekmeent larvaire.Je préfererais grandement voir les gens en chair et en os.Seulement, à peine cette idée m'effleure que je m'empresse de la chasser à grands coups de balais mentaux.Mon corps se cabre, la rougeur me monte aux joues et les sueurs de l'embêtement m'inondent: j'ai peur de faire de l'ombre, je m'aplatis, je me sens si faible face à ces Autres. La vie n'est qu'un immense pandémonium où je n'ai ma place que par condescendance, une petite bougie qui se manifeste de temps à autre avant de s'éteindre promptement face à ces grands âtres ronflants.Alors je me forge sur la toile une carapace de guerrier indestructible qui me fait entrevoir le songe de la sociabilité, chose qui ne peut exister dans le dehors.
Organiser? Prendre des iniatives? La peur de l'échec conjuguée à mon inhibition naturelle ferait tourner toute mayonnaise en un abominable gruau.
J'ai l'impression de me liquéfier en une de ces boules de plasticines qui égayèrent nos enfances lorsque s'avancent l'Enfer et ses disciples.Malléable à merci, je profite de ma polymorphie pour minimiser au maximum la place de ma présence.Je suis présent, j'écoute mais je ne suis pas.Par peur d'incommodation, je me tapis dans l'ombre en attendant une heure qui ne sonnera pas.Apparaître sous mon véritable masque m'importe et leur importe peu. Mon seul but est de faire en sorte de ne pas trop boulettiser. Parfois je m'accorde l'effort de tenter d'être appréciable sur plusieurs fronts mais cet étirement grossier de la matière qui me compose provoque une dislocation totale de mon égo, étant donné que je perds toute l'épaisseur de ma personne, épaisseur qui me confère le statut d'être.
Et pourtant, j'ai moi-même tenté une approche dans mon véritable costume. Avec quelques réussites, quelques feux follets et un paquet de désillusions. A vouloir faire le bien et pour moi et pour les autres, à vrai dire, je ne fais qu'empirer les situations communes. Soit.

Une clé dans la serrure.Home Sweet Home.La Nuit qui tombe en cascade alors que je termine ces dernières lignes.Point à ce texte et au grand livre de ma vie.Faisons face maintenant au feu nourri des critiques. Messieurs les bloggueurs,tirez les premiers!

Je suis peut-être « fou » mais un fou gentil et honnête.
C'est peut-être la seule chose dont je puis me targuer.

[PM] Labyrinthe

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Là où je vagabonde, ce labyrinthe

Naviguant entre la pierre, Dédale en ces murs

Emprisonné dans mes pièges contre-nature

Et la perspective de liberté m'éreinte


Il n'y a que les nuages pour me tenir compagnie

Et le reflet tricolore de ces soleils électriques

Qui changent sans cesse de nuance, à l'infini

Ils surplombent su haut d'un poteau anémique


Il n'y a qu'une foule de spectres comme confrérie

Vivant parmi les morts, ils auraient dû m'achever

Pourtant les caresses de leurs regards vides

Me ramènent à ma condition de vie


Il n'ya que des fantômes comme fratrie

Et je suffoque d'être ainsi différencié

Assassiné par d'ectoplasmiques poignards

De désinterêt,et agenouillé, hagard

Noyé sous ces effleurements d'yeux révulsés

Même mort parmi les morts, je suis encore impie


Là où j'erre, tentacules vernaculaires

Perdu dans ces rues, Dédale mais fier

Brûlé par ce kaleidoscope électrifié

Je veux me libérer mais je ne peux voler.

[PM] Le Cercle Vicieux du Pessimisme

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On peut se croire vaurien face à l'éclat d'autrui
Rire de cela au pluriel et puis, dément
Convoiter leurs trésors sans accorder de valeur au sien
Se badigeonner d'encens brûlant pour se purifier de ces faux encensements

On peut noircir des centaines de blanches pages
Se sentir supérieur par de superbes et subtils jeux de mots
Puis découvrir la même chose dans un sillon sans vague,ni flot
Se remettre de la chute et vouloir à tout prix explorer le rivage

On peut se lamenter sur sa situation enviable
Faire le constat toujours semblable du délitement de sa personne
Se plaindre d'être seul et pas binôme,mouvant et pas stable
Mais ne rien faire pour que tout change et que le jour de gloire sonne

On peut prendre le volant de sa vie et accélérer
Changer complètement de voie pour se faire remarquer
Brûler les priorités et les sens pour ne devenir qu'un fantôme
Débrayer sa raison pour toujours et caler ses remords dans la paume

On peut jouer avec passion le rôle du Samaritain
Rendre service avec ardeur et distiller son bien
Attendre le néant en retour ou un peu de compassion
S'obstiner à ne pas voir les fils qui dirigent les actions

On peut penser toucher au but puis déchanter
Chanter en vers sa profession de foi envers le découragement
Se crucifier sur les pales battues par les quatres vents
Stigmatiser cette éolienne générant des cataclysmes virulents

On pourra un jour essayer d'endiguer le mécanisme
Placer une pierre pour tout faire définitivement exploser
Et là, debout sur cet isthme brûlé de tropismes
expier les fautes et vivre sans identité.

[PM] (Comptine)La Complainte du Homard.

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Au fond de la nuit, je vois une lumière qui luit
Que cette clarté semble frêle et indocile!
Que sa morsure est si froide et si humide
Mes pieds ont touché terre dans cette piscine

1,2,3: Ils t'ont facilement eu ,n'est-ce pas?
4,5,6: En te manipulant par tes plus beaux vices
7,8,9: Et en te faisant devenir veuf
10,11,12: De l'espoir que tu avais en tout


Au fond de la nuit, je vois ton tremblotant sourire
Que je voudrais remonter pour le mutiler!
Que je voudrais bien bondir pour pouvoir m'enfuir!
Mes pieds ne peuvent pas, ils sont lestés.

12,11,10:Que j'aimais ma ronde coquille sise
9,8,7: Dans une lagune de violettes
6,5,4: J'ai été dupé par une farce
3,2,1: Je n'ai plus de regrets,c'est la fin


Tu as mis un couvercle sur mon inconscient
La nuit déjoue la force de mes grandes pinces
Fi de tes lames! La solitude m'évince mieux
Je sens l'eau bouillir et je vous dis adieu.

[PM] Chanson-Poème

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Encore une matinée qui se réveille
Comme moi qui émerge du sommeil
Les lambeaux de mes rêves côtoient ceux de la nuit
J'étais si proche mais finalement tant pis

Les rayons font renaître ces espoirs
Qui gisaient meurtris dans du papier froissé
la lumière fait voler en éclats mes idées noires
La clarté me donne définitivement l'envie de me lancer

Mais combien de temps faudra t-il supporter
Ces nuages divaguants,ironisant sur mes essais avortés
Mais combien de couches de mortier faudra t-il briser
Pour faire exploser ces obstacles en poussière de gravier

Je voudrais te le dire
Mais je ne peux pas
Je voudrais te l'écrire
Mais je n'y arrive pas
Je voudrais t'élire
Mais je ne sais pas
Ma verve s'estompe face à toi

Je voudrais t'éblouir
mais je n'irradie pas
Je voudrais t'illuminer
Mais je n'y crois pas
Je voudrais te faire sourire
Mais j'en suis bien en deça
Mon bagoût s'évapore face à toi


Et pourtant à chaque fois qu'une de mes pensées t'effleure
Je me prends à m'emplir d'espérance
A rêver avec toi de la renaissance de Bysance
Même si je n’en réponds pas à ton concept d'âme-soeur
Et même si je suis probablement le dernier auquel tu aurais pensé
J'entretiens avec le feu de mon amour mon languir
Et des torches qui veulent te rappeler à mon souvenir
Mais que ton seul regard suffit à faire estomper en fumée

Je voudrais t'aborder
Mais je n'ose pas
Je voudrais te l'annoncer
Mais je rougis déjà
Je voudrais me calmer
Mais je n'arrête quand même pas
Mon esprit prend l'eau face à toi

Je voudrais t'oublier
Mais je n'y songe pas
Je voudrais pouvoir te sublimer
Mais je n'ai pas cette chance-là
Je voudrais pouvoir te déclarer
Mais je sens la souffrance déjà
Mes écrits la hurlent en silence face à toi


Se cacher son tourment derrière le masque du désespoir
Se convaincre que c'est inutile en se racontant des histoires
Se prétendre victime de l'infortune en se couchant chaque soir
Se maudire de sa couardise dans le reflet du miroir
Vouloir à tout prix y arriver malgré les réticences
Mais pourtant croire au non d'avance sans tenter sa chance
Céder aux insistances de l'inconscient et de sa puissance
Et puis les refouler en prévoyant un échec sans survivance


Je voudrais quand même te le dire
Ces deux petits mots qui te feront réagir
Ironiquement,tendrement, nul ne le sait encore
Mais est-ce qu'ils seront prononcés d'abord?


Il m'est avis que ce sera encore un espoir volatilisé
Il sied peut-être à la morale que cela reste ainsi,inique
Il est donc acquis que ces feux de détresse enflammés
Ne resteront que des métaphores matérialisées par une graphie épilleptique

[PM] Résolutions/Détermination

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J’ai pourtant fermé ton procès*
T’ai rangée au milieu des souvenirs
Dans la série des meilleurs, ceux à entretenir
Pour qu’ils ne s’étiolent par manque d’intérêt

A l’heure où pointe l’optimisme
Ton image ressuscite dans ma mémoire
Je me nourris à nouveau de mes déboires
Malgré le vent, poussant le pessimisme

Tu n’es pas responsable, être sensible !
Je pense –oui incroyable !- mais cela m’est pénible
De mettre en doute la foi en mes capacités
De noyer mon ego dans l’encre résignée

Les entailles béantes qui criblent mon cœur
Je les vois dans le souvenir de tes beaux yeux
Rappel qui fait mal, frissonner de peur
Garder en soi l’essence des moments heureux

Un jour, j’arriverais à pouvoir en parler
Sans déclencher des torrents d’amertume
Classer cette misère pour dissiper ces sombres pensers
Prendre des risques, quitte à perdre ma fortune

Un jour, j’arriverais à vous faire confiance
Et cesser intérieurement de m’interroger
Et arrêter de vous frapper de défiance
Vous croire indifférents alors que vous m’appréciez

Un jour, j’arriverais à m’émanciper
Et à briser ce mur épais de timidité
A penser que les conseils que je vous prodigue
Vous apportent autre chose qu’une grande fatigue

Un jour, j’arriverais à me défaire du carcan
En quelques temps, retrouver mon aisance d’antan
J’écarterais tous les vestiges de méfiance
Pour me présenter tel que je suis
Serais, même si je n’ai qu’une infime chance
De te convaincre, je tente, tant pis.

Je te présenterais mon être sur un autel
Tout en surveillant drastiquement mes envers
Je te dirais les mots qui te rendent plus belle
Et le râtelier me rattrapera derrière

*Ne pas prendre dans le sens juridique du terme

[PARANO] Intersecteur ASA-ETC : texte 2

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Le cordon est cassé, et voilà c'est fini!
Toi qui t'en va, moi qui suis pétrifié
A deux, à l'abri de la toile déployée
Fuyant le martèlement des gouttes de pluie

Pourtant,je ne fuis pas cette eau venue du ciel
Qui petit à petit se mixe à la mienne
Et ruisselle le long du velours de ma veste
En un petit ru remplit de ma tristesse

Deux contre un.Dis-moi: que pouvais-je espérer?
Toi confiante avec elle,heureuse de briser
Moi,ébranlé par ce puissant cran sans arrêt
Un soufflet dont je ne me relèverai jamais

Ce que mes lèvres n'ont pas pu prononcer
Mon âme mutilée se met à le hurler
Et chaque goutte apporte ce message
Aux toîts,vitres,portes,survivants d'un autre âge.

Une feinte mortelle en plein de mon coeur
Une couche de baume sur le tien en un quart d'heure
Une botte secrète que je n'ai pas parée
Le fruit d'une vengeance longtemps méditée

Figé sur cette place,je suis devenu roc
Pierre tombale commémorant notre amour
Vas-y,frappe,je tiendrais cette fois-ci le choc!
Et la pluie tombante ne me sera d'aucun secours!

Deux poisons filant sous un obscur parapluie
Sur un chemin de pierre,sortie de ma vie
Et les couleurs vives de tout ce qui m' entoure
Me paraissent se désagréger tour à tour
Déni de clarté à l'ombre du pessimisme
Contre mon gré, j'ai changé de prisme ,de chisme
J'ai dit adieu à ton souvenir,damnée!
Et mon regard n'est plus qu'un torrent d'eau glacée...

Si de corps, je semble encore jeune,solide,
violent,visible sous ce rideau de pluie
Mon esprit a quitté sa demeure croulante
En petites gouttes battantes et larmoyantes

[PARANO] Intersecteur ASA-ETC: texte 1

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Encore une journée dans le noir à perdre tout espoir.A sombrer.A sombrer dans ses profondeurs abyssales. A embrasser l'ourlet de sa belle robe rougeâtre avec passion et délectation. A humer opiniatrement son doux parfum aux fragances fruitées.Puis la prendre en main et la caresser du regard,la faire tournoyer dans un moment de plénitude et, tendrement,lentement, avec d'infinies précautions,prendre appui sur ses lèvres et s'abreuver du nectar de son amour.

Ensuite à peine rassasié, recommencer encore et encore jusqu'à qu'elle ait son content et que je sois content.

Je me prénomme Jean-Pierre, appellation d'origine contrôlée,descendant d'une famille de Bourbons habitant Bordeaux...Quand ce n'est pas lui qui m'habite.
Mon Dieu, écartez cette coupe de moi avant que je ne défaille!

Seuls les rais filtrés par mon store vénitien me rappellent qu'il existe quelque chose dehors qui m'a banni et rejeté.Quelques rayons propagent leur lumière sur les effluves de porto et chivas qui s'interpénètrent dans mon appartement tapissé de bouteilles aux multiples courbes séduisantes, une pléthore de facettes aux tenations infinies.Je n'ai plus de goût.Je n'ai plus de vie.J'ai sacrifié ma boutique pour quelques comas éthyliques.Je veux tenter de m'en sortir mais lorsque je suis déterminé, le bois des casiers s'effondre et anéantit ma volonté.

Non.

Non, je ne veux pas être un de ces disciples estampillé d'une double lettrine d'élite alphabétique.Je crache sur cette Bible et ces 12 commandements qui permetterait de m'en sortir, ce n'est qu'un écran de fumée aux relents doucereux de Gueuze;Je ne veux pas rejoindre et partager la vie d'une communauté qui veut se sevrer à coup de bouteiilles de Vodka cachées dans les sous-bois!L'amitié sera ma chance folle contre l'alcool car j'aurais dès lors d'autres compagnons que ce démon de miroir qui se repait de l'image de ma déchéance!

Amitié,amis,mots si aimés,mots si jolis!Souffrez de vous matérialiser en êtres réels plutôt qu'en rondes bouteilles! Armez-vous de pics,piolets,de revolvers et sortez-moi de ma geôle! Ma prison n'est pas en verre mais c'est le verre!

Brisons en milles éclats fûts,tonneaux, chopes de bois et bières de poids! Puis inondons ma vie d'une flamboyante éclaircie!
Mais le bois des casiers craque à nouveau.
Mon existence retrouve la couleur des charbons ancestraux.

Finalement Saint-Père,je ne refuserai pas votre coupe à moins que l'Enfer ait mieux à me proposer qu'un petit verre.

[Review] Fête de la Musique 2008: Faites de la musique!

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Au commencement ...


Comme chacun le sait, hier c’était la Fête de la Musique à Bruxelles (et aussi dans tout le pays) et sa floraison de concert aux quatre coins de la capitale.
Pour ma première « participation » à un évènement de ce genre, je peux sans conteste affirmer que je n’ai pas été déçu loin de là !
Pour moi, l’évènement commençait à 17h30 avec Away(http://awaymusic.be/), un groupe originaire de ma commune que j’ai connu durant mes années secondaires, la plupart de ses membres étant dans la même école que moi. Et qui plus est, le podium se trouvait à 100 mètres de chez moi

Cinquième fois que je les vois sur scène et pourtant aucune lassitude, toujours ce même plaisir à écouter leurs compositions énergiques et engagées, toujours cette même admiration à les voir se démener sur scène, à tenter de transmettre leur feu sacré à l’assistance – grosse surprise-famélique (une cinquantaine de personne tout au plus O_O).Un concert plein et endiablé, mené tambour battant pendant à peine plus d’une demi-heure. Petite déception pour le set, beaucoup trop court à mon goût, (mais probablement justifié par des circonstances techniques et horaires) et le fait de n’avoir entendu aucune piste de leur premier album (50’ 33 ‘’) retentir dans les enceintes, contrebalancée cependant par une grosse envie de voir apparaître sur une deuxième galette, leurs nouvelles chansons, qui ont - n’ayons pas peur des mots – l’air tout simplement monstrueuses.


Hollywood sur la place des Palais








Rapide passage chez moi pour prendre mon APN que –honte à moi !- je n’avais pas pensé à emmener puis direction la Place du Palais à la suggestion de mon frère pour aller écouter The Hollywood Pornstar. Je ne connaissais le groupe que de nom depuis leur récente percée dans le monde musical belge en 2005 (merci le speaker).Après avoir traversé le Parc de Bruxelles, noir de monde, et être arrivé à la Place des Palais, toute aussi bondée, en ayant entre-temps salué quelques romanistes présents au passage, je m’approche le plus près et le plus viablement possible de la scène (beaucoup plus grande qu’à Anderlecht soit dit en passant) et écoute.
Une musique péchue et suralimentée d’énergie grésille sur toute la place et fait jumper les premiers rangs de fans hystériques tandis que d’autres se contentent de réactions allant du simple hochement de tête de satisfaction à un headbanging digne des concerts de Metallica des années ’90.Pour ma part, j’ai trouvé que la musique était chouette quoique un peu lassante à la longue mais le groupe a au moins eu le mérite de me donner l’envie de me pencher sur leur cas, un de ces quatre.
Il est alors 20h30. Après une sortie laborieuse pendant laquelle on a dû lutter pour ne pas finir étouffé ou écrabouillé par une foule avide d’air et d’espaces verts, direction le métro et retour à Anderlecht pour ce qui s’annonçait être le clou de la soirée : Machiavel.

Le Prince,c’est Machiavel !
Mario Guccio (chant) et Roland De Greef (basse)

Machiavel fait partie de ces groupes populaires qui inévitablement forcent le respect et qui sont un gage de qualité et de foule. Fleuron du rock belge des années 70-80, les membres du groupe se produisaient pour la première fois dans la commune d’où sont originaires deux d’entre- eux (merci la speakerine). Ce qui étonne au premier abord lors qu’on les voit arriver sur scène, c’est leur amitié. Bien qu’ils aient une bonne soixantaine d’années au compteur chacun, bien qu’ils aient connu un succès international au début des ’80, succès qui a mit en péril ou détruit énormément de groupes-phares (pensons notamment à l’exemple le plus probant de ces dix dernières années, Nirvana.), et bien on a l’impression de voir le groupe et son esprit, tels qu’ils étaient à l’aube de leur jeunesse, l’âge et l’expérience en plus.
Thierry Plas (guitares)

Soyons franc : Machiavel se résumait dans ma tête à Fly, à Chronic Love et à quelques bribes de chansons écoutées dans la voiture de mes parents pendant ma prime enfance avant de débuter le concert. Pourtant malgré ce trou culturel béant, malgré un ânonnement approximatif dans la langue de Shakespeare des refrains que le public reprenait hystériquement en cœur, qu’est-ce que je me suis amusé !

Hervé Borbé (piano/synthé)
Ce qui m’a surpris dans ce groupe, c’est leur fraicheur et leur vivacité : La basse et le synthé sonnent justes et discrètement. La guitare se fait tantôt hurlante, tantôt douce, mélodique avant de s’envoler dans un hurlement strident suivi d’une avalanche de notes, marque d’apparition des solis, le chant est totalement juste, même dans les aigus, pas un seul tremblement de voix. La frappe de Marc Ysaye sur ses fûts est monstrueuse, lourde, précise, implacable mais tellement harmonieuse.
Profitons de cette évocation pour revenir sur ce bon vieux Marc.

Celui-là était le seul que je connaissais bien notamment grâce à ses fabuleuses chroniques d’albums qu’il dispense sur Classic 21 et ses billets dans Ciné-Télé-Revue. Y’a-t-il eu une espèce de nostalgie du métier ? Le batteur profite d’un interlude pour nous raconter une de ses fameuses petites anecdotes : et on apprend donc que le groupe s’appelait à l’origine Moby Dick (ils ont bien fait de changer, je trouve^^) que les quatre membres n’habitaient pas loin l’un de l’autre et qu’ils ont donné un de leur tout premier concert, ici ,à Anderlecht, au Parc Peterbos.


Marc Ysaye (Batterie,Vocals)


La setlist se clôture sur une chanson que chante Marc Ysaye, seul, avec le piano en accompagnement. Petit étonnement dans la foule, probablement surprise d’être gratifiée des notes d’une mélodie jouée seulement deux fois en live par le groupe et qui n’avaient plus été entonnée par le batteur depuis près de 30 ans ! Après un petit medley de leurs plus grands succès et un rappel,le concert se conclue. Marc lance ses baguettes à la foule (trop loin pour espérer en attraper une), les autres membres distribuent leur setlist (j’ai eu celle du pianiste, acquise de haute lutte) puis s’en vont.

Enivré de ce concert, avec comme seul regret que mon APN se soit vidé de sa batterie trop rapidement (ce qui fait que je n’ai pas pu prendre autant de photos et vidéos que je voulais) mais des étoiles plein les yeux, je rentre chez moi.
La foule se disperse, le silence tombe.
Il fait nuit sur Anderlecht.



(La Fameuse Setlist)
Machiavel’s Setlist :

1. Washing Their Hands
2. Chronic Love
3. Time is like a river
4. The Rumor
5. Rope Dancer
6. Fly
7. She’s a snake
8. I need it
9. Wild as the Wind
10. Hearing the Rain
11. Piano Solo
12. Still Alive (by Marc Ysaye )
13. Medley

Rappel: Solo Drums
After River Of Shame.

[PM] Elégies oniriques (18/06/08)

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C’est quand on s’y attend le moins
Que le bonheur généralement vient
Mais parfois l’attente est si chère
Qu’il se met à hanter vos rêves.

Il reste sur tes lèvres ce petit goût de sel
Qui me rappelle mes errances dépassés
Il y a dans tes cheveux, ce parfum de miel
Qui me fait oublier l’Antérieur détesté

Ce n’est pas Morphée qui surveille mon sommeil
Mais bien toi, qui me retrouve lors de la veille
Blottis cote à cote, vermeil contre vermeil
Dans ma tête, sous le ciel toujours pareil

J’aime plonger mon âme dans ton regard d’ambre
Voir les tourbillons d’été de cette mer tendre
Sur chaque vague, librement y naviguer
Mais s’y mirer, c’est finalement chavirer

Et comme je ne sais pas nager, je descends
En tes eaux absconces, plongeur très courageux
Mon corps s’emplit de fluide, ce n’est pas la mort !
Mais c’est le bonheur d’être ensemble qui vous prend !
Plénitude sacrée qui fait des envieux !
Une sensation recherchée encore et encore !

Ô Elégie, gardienne de mes rêveries
Un jour, je te trouverai incarnée dans la vie
J’espère pouvoir te montrer mes avantages
Ils ne sont pas nombreux mais souvent à la page
J’essaierai d’être sain, de ne pas faire peur
Et de ne pas tomber dans les écueils d’erreurs.

[PM] Confiteor de l'apprenti-poète (17/06/08)

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Réécriture osée du précédent poème
Avec un petit jeu sur les instances narratrices


Encore. Voilà encore ce soleil qui se dresse
Dans un pompage interrompu, sommet de gloire
Il dardera de rayons notre promenade
Narguant, s’écroulant à l’ultime heure de la messe

Il faudra de la bravoure pour tout avouer
Ce Confiteor, confiture de désastres
Assaisonné de puants relents pessimistes
Et il faudra tout avouer et puis pleurer

Débouchons dans cette verdoyante clairière
Allons à la rencontre de ces Muses altières
Combien ! Allez réfléchis combien de fois
A travers cette Nature,le cœur léger
Tu t’es mis à divaguer avec tes pensées
Pour nager dans les eaux noires du profond moi

Les voilà, ces filles des Dieux, qu’elles sont belles !
Elles t’offrent encore leurs plus séduisants apprêts
Elles t’attendent –vite !- que tu t’enfouisses en elles
Pour que tu suces avec volupté, sans arrêt
Le suc de leur mémoire, ta source de créer
Mais pour y accéder, il faut laisser trace
De ton passage, une marque fort vivace
Habitude !ce sera un peu de laitance
Echange d’essences, semence contre substance
Pour continuer à trôner sur la tour des
Poètes avec vers, atours et peu de respect

Pourtant aujourd’hui cela va vraiment changer *
Oh ! Te voilà, tu nous avais tellement manqué
Aujourd’hui, je vous consumerai une à une
Mais moi seul, renaîtrai de vos pires souffrances
Viens près de nous ! Nous sommes désormais avides
Que tu nous lises les dernières de tes stances
Et le Vert solitaire au Rouge repentant
Tournera ! Quel beau vers celui-là, vraiment !
Un bouquet de flèches fiché en plein cœur
Réfugie toi, nous allons t’inspirer, n’aie peur !

Quoi ? Pourquoi lances-tu vers nous ce regard haineux ?
Nous sommes divines, du succès les génitrices
Nous sommes la matrice de tes idées créatrices
Responsables de ta gloire et puis pas qu’un peu !

Je vous méprise, vous qui vous croyez divines
Avec vos gambettes, sourires, tailles fines
Vous qui jetez les hommes dans le désespoir
Et qui faites mirer l’espoir les vieux soirs !
Hugo ! Qui a banni les douze pieds carrés
Prête-moi ces armes antiques pour terrasser
Qui a mis un bonnet rouge au vieux Dictionnaire
Laisse-moi lever un vent révolutionnaire
Pour ôter les masques de ces viles harpies
La porcelaine se brise ! Voyez les faciès
De Gorgones, l’eau casser ces beautés de glaise
Ce ne sont pas des adjuvants à l’écriture
Mais des drogues qui abolissent tout futur
Quant à la gloire éphémère qu’elles vous proposent
Elle est destructrice et au final, bien peu de choses.

Je me souviens du jour de notre genèse
Je voulais être le plus grand,le plus fier
Penser plus intelligemment que ce fameux Blaise
Refaire le siècle sous l’éclat de mes lumières

Mais qu’importe la volonté sans les moyens !
Je travaillais beaucoup pour arriver à rien
Alors vinrent les Muses et leur fausse victoire
Troquée contre mon immatériel avoir
Je troquai et me tronquai face à ces trésors
Me frottai à elles en quête d’obéissance
Je perdis encore plus d’être que d’avoir
Mais me sentis empli d’une grande puissance

Alors je sacrifiai ma pauvre vie entière
Sur l’autel du travail et de la réussite
Je voulais tout posséder, le plus vite
Mon âme devint aussi dure que de la pierre
Je me mis à rabaisser mes capacités
Alors que mes productions étaient excellentes
Cela fit que les gens commencèrent à s’énerver
Et à me haïr au lieu de me comprendre
Je compris un peu tard que mon attitude
Avait un fort lien avec cette solitude
Je décidai de raser la table, tuer
Le passé pour mieux voir l’avenir arriver

Et j’y parvins. Et je brisai mes lourdes chaines
Je rompis notre pacte et découvris l’amitié
Pour mieux encore retourner à vous, la peine
Ayant annihilé le fragile bonheur crée
On ne se libère jamais de son naturel
On a beau le refouler, il revient au galop
Fait subir l’enfer à tous surtout à elle
Et provoque la coupure dans les sanglots

Quelle gifle ! Quel choc ! Quelle désillusion !
Car il fallut piger que le travail ne paie pas toujours
Pour comprendre l’existence des autres choses
Et que la solitude détruit plus qu’à raison

Sauf que je ne le compris pas, sinon
Pourquoi flirter encore avec vos venaisons ?
Vous, cruelles et tyranniques divinités
Phagocytant les infortunés aveuglés !
Diderot m’envoya une lettre et je vis :
Que si la source de mes aberrantes erreurs
Était dûe à mon incommensurable égoïsme
Couplé envers l’Autre d’une grande terreur
A une volonté de subsister sans oser
A tenter de vouloir à tous prix être aimé
Pourtant sans avoir l’impression d’y parvenir
Se sentir, rond, noir, lourd et ne pas le dire
A une envie pressante de vite en finir
Parce qu’on en croit compter pour personne
Puis se rappeler que cela n’est même pas vrai
Mais se demander si tout est vraiment réel
Mon esprit me joue souvent de très vilains tours
Quand il sombre dans les ténèbres de la folie
J’ai tendance à voir le mal partout et surtout
Parce que je suis sceptique, esclave du doute
Vous avez beau m’apprécier et me le montrer **
Ce dernier est encore là pour hypothéquer
Votre estime et tout ce qui m’est apporté
Je m’excuse si les germes du mal demeurant
En moi, finissent par fleurir en vous, un jour
En bouquets de beaux pétales vénéneux pour
Accroître et croître dans un terreau de sang

Le poème n’est pas fini, reste le procès
Des Muses à instruire et que tombe le couperet.
Et je me remémore qu’au commencement
Je puisais mes écrits dans le velouté de chairs
Condescendantes, enfermé dans un filet
Voici venir la fin en lettres véhémentes
Il ya bien longtemps –dans un bête délire
Je m’entichais de vous jurer fidélité
Vous rigoliez-cette notion vous est abjecte
Car vous saviez que je courrais droit vers le pire

Et aujourd’hui, je romps tous mes serments d’antan
J’ai mesuré mon cœur à l’aune de vos charmes
Je n’y ai vu que mépris, voies d’insanité
Alors je me pardonne en textes lettrés de sang
Allez, goûtez à l’amertume des larmes
Avant de rejoindre vos pères et de vous envoler !

Entre le silence de calmes arbustes
Vous tenterez de m’arrêter, avoir ma chute
Entre les clairières, abri des animaux
Vous lancerez tout feu, tout flamme, de nombreux sorts
Entre les flots éclatants de ces chères eaux
De sombres rets balancés qui souhaitent ma mort
Entre les tapis multicolores de saison
Et que celles qui convoitent ma quintessence
Soient frappées du courroux de ma vengeance
Entre sanglots longs, lamentations des violons

Griffez, mordez et tentez de m’anéantir
J’ai dans mes veines le poison qui fait souffrir
Celui de la critique, une haine qui peut occire.
Sans aucun espoir de pouvoir pourtant survivre

Devant vous et vos agonies simultanées
Stentor désabusé, j’affirme : « Oui, J’existe ! »
Je fais fi de votre indifférence, hypocrisie
Que je devine avant qu’elle soit proférée

Devant ces corps écartelés puis décédés
Il reste mon pyrrhonisme à éradiquer
Mais faisant cela, je vois ma vie finir
Or, c’est un fait, je ne suis pas prêt à partir
Je veux qu’elle se passe bien, m’amuser
La croquer à pleines dents sans arrière-pensées
Me débarrasser du poids de mes fautes et puis
Renier mes actes, vierge de tout méfait
Et accomplir cet objectif que je voulais
Cependant sans oublier l’homme que je suis

Le Soleil s’est écroulé, et voilà les ténèbres
Qui darderont d’obscurs rais de plomb, sans cesse
Notre confession, n’est-ce pas mon père ?
Discrète, à l’ultime heure de la messe.
-----------------------------------------------------------------------------------
*Qui dit quoi? :D
** le "vous" ne concerne pas les Muses

[PM] Invitation au voyage (avril-mai-juin 2008)

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N'est pas Baudelaire qui veut
D'ailleurs pourquoi imiter,comparer?
Nos deux vies sont fort dissemblables
Mais notre bagoût est cruel et affable.

.
Aujourd’hui, sous la protection de mon soir
J’ai astreint ma mémoire et broyé mon plus beau noir
Pour forger l’architecture de mon histoire
La pétrir avec le mortier du désespoir

Je veux raconter un récit complet de mer
La destinée d’un bateau ballotté sur l’eau
Les déboires d’un marin qu’une vie amère
A rendu aussi tranchant et mortel qu’une faux.

Les flots écumaient, mousseux comme la cervoise
Dans laquelle il quémandait vainement l’oubli
L’alcool le rongeait comme une forêt qu’on déboise
Sa raison sombrait dans les tréfonds de son lit.

Pourtant tout avait tellement bien débuté
Car il remontait des abysses marginales
Pour entrer de plain pied au sein de l’amitié
Et pouvoir revêtir son costume si spécial
Trop sans doute pour qu’on lui accordât félicité

Il s’y sentit à l’étroit, un peu étranger
Paniqué peut-être par l’ivresse donnée
Par cette voie, pourtant de bonheur et la volonté
De la parcourir encore, encore, sans peur.
Et il rougissait de ce cadeau octroyé
Qu’on considérait pourtant contraire à ses mœurs.

Mais sa nature première reprit le dessus
Une rupture et querelle plus tard
Il partit s’exiler, terriblement déçu
De ses instincts, sur une barque, vers un phare

Il se sentait protégé dans sa solitude
Mais combattre par les mots, non par les poings
Et supprimer les maux en y mettant des points
L’avait bien conduit sous de sombres latitudes

Puis hautain, il ne prit point garde au temps changeant
Aux bourrasques de vent et aux vagues montantes
Sa coque se borna à heurter un écueil
En écopant les eaux, il ouvrit enfin l’œil
Sur son comportement plus que désobligeant
Mais il ne regrettait pas sa prise de position
Sur ses critiques injustes et infondées
Mais pour ces dernières, il avait eu pardon

Il se voyait assisté dans sa solitude
Mais combattre par les mots, non par les poings
Et supprimer les maux en y mettant des points
Lui prouva qu’il était seul, dans la chute.
Et un jour, entouré d’une aura éthylique,
Monta sur le pont, la tête criblée de piques
Et il fut englouti par des volutes de lumière
C’est le lieu qui attendait son destinataire
Or, par un prodige ô combien surprenant
Ce n’est pas un rayon qui l’aveuglait pourtant
Mais la clarté de deux foyers distants
Venant de deux phares identiques et distincts

Tous deux brillaient avec une grande force
Pour attirer le marin sous les palmiers bruns
Leurs plages de nacre fin, l’ombre des écorces
Ils voulaient calciner l’autre, y mettre fin
Afin d’attirer l’hôte en leurs inconnues
Qu’il prenne pour lui la bâtisse de longue-vue
Et chacun flamboyait ses meilleurs avantages
On lui mirait sans cesse, au dos des nuages
Des promesses de centaines de jours de fête
Le serment d’une belle et parfaite retraite
Cependant, un coup de tête sur le bastintage.
Lui montra non pas un duel mais un seul phare
Plus de dilemme ; l’alcool étant celui par
Lequel a pu exister et tromper le mirage.

On chanta beaucoup les armes et peu ce héros
Mais combattre par les mots, non pas par les poings
Et supprimer les maux en y mettant des points
Le faisait accoster puis sortir des eaux

Ses yeux perçurent un épais brouillard tel que tous
Les couteaux du monde n’auraient pu le percer
Et sur les montagnes de l’île, un rendez-vous
Un sinueux chemin éclairé, sa destinée

Au cours de son ascension, il crut discerner
Des gens parler, courir, jouer, rire, s’aimer
Mais leur indifférence, le diaphane des corps
Le faisait penser à des spectres, à la Mort.
Malgré les halètements, les souffrances endurées
Il atteignit finalement ce beau phare doré
Et il s’y installa, et il y surveilla
La mer et tout ce qu’il y avait en bas.

Enormément de gens se demandent parfois
Ce que peut faire un pauvre marin dans un phare
Hé bien, une multitude choses, crois-moi
Comme distiller sa vie en violentes histoires.

[PM] Romania Epopea (25/01/08)

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Avis qui n'engage que moi,cela va de soi.



Par quel chemin veux-tu que l’on commence ?
Et dis moi ta préférence de connaissance
Hâte-toi lentement pour faire les bons choix
Car le savoir ne viendra à toi que deux fois

Fort bien,je vais te raconter le film de mes journées
Assieds-toi car le sujet n’est pas fort court
Laisse-moi t’expliquer l’Université

Ce plein marasme dans lequel je me plais à vivoter

Je suis en Langues et Littératures Romanes
Et cette appellation pourtant non profane
Effraie le peuple d’une façon qui perdure
Il la confond sans cesse avec architecture

Or ça ! Si on construit effectivement quelque chose
Ce n’est que notre érudition par les livres
Plusieurs centaines de briques que tout oppose
Qu’on ingurgite à foison, pour devenir ivre.

On nous surnomme Chevaliers du Français
Avec les Champions en guise d’écus
L’antique Serment de Strasbourg comme harnais.
Patrick Marot comme poison si il avait fallu
Notre armure est née de solides reliures
Et la lance issue des bois marins d’Orsenna
Natale région du fameux Vice-Consul
Que la vie d’écriture affaiblit et tua.

Fin armés, nous parcourons les chronologies
Sabrant Vaugelas pour ses si bêtes inepties
Faisant boire le calice jusqu’à la lie
A Socrate, cette ciguë de fin de vie
Qui emportera Grevisse et ses âneries
Chevauchant sans arrêt à travers les siècles
Nous décomposons les mots en abscons phonèmes
Dont nous analysons la si pure intensité
On réécrit sûrement la Légende des Siècles
En traquant les métaphores, la structure, le thème
Les éléments qui ont une tronche de COD !
On trucide quelques participes au passage
Chez nous,le courage n’est pas vraiment statique
Ainsi quand le remords nous prend en esclavage
Nous nous ressourçons gaiement au vivier antique
On y apprend les secrets de diffusion
Les fondements des superbes lettres publiques
Débitées à la vitesse de l’oraison
Pour suivre il faut mordre lourdement sur sa chique.

Mais promis que nous lirons le texte donné.


Nous finirons notre Magnifique Voyage
Dans un lieu où règne en maître le Bon Usage
Où les instances dirigeantes sont les mots
Avec leurs adorateurs, on trouvera le repos
Voici Rabelais dont l’univers enfantin
A fait pourtant rire les plus illustres édiles
En armes, de Troyes, s’avance Chrétien
Dont les vers ont fécondé maints esprits fertiles
Au loin écrit Montaigne dans sa tour d’ivoire
Et déjà l’horizon se colore du beau soir
Les élégies abandonnent le divin Ronsard
Dont la plume ne chantera plus aussi tard
Commence également à sombrer Baudelaire
Dans la folle déprime de ses plus beaux vers
Honoré Balzac revêt ses plus belles laines
S’enfonce dans la spirale des nuits mondaines
C’est la nuit et il n’y a plus un traître bruit
Sauf peut-être les pas de Gaspard et leur rythme.

C’est le temps du repos sous la voûte du ciel
Et de subir le jugement des Manuels

Ainsi est le romaniste qui parcourt beaucoup
De voies, de terrains versatiles en se disant
Lesquelles d’entre-elles furent au final vraiment utiles
Pour réaliser son avenir évidemment.

Ami, crois ou non mes bavardages volages
Issus d’un long et fructueux libertinage
Si tu n’accordes aucun crédit historique
A mes dires, pratique dés lors la critique
Elle seule t’aidera distinguer le faux
Du vrai, le fait attesté de l’accessoire
Interroge-là, débarrasse le texte de ses oripeauxAlors, conclue. Accordes-tu foi à mon histoire ?

[PM] Recherche d'identité (25/01/08)

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Ô Ami, toi qui t’efforces de me connaître
Laisse moi te guider dans les tréfonds de mon être
Là où bonheur et amitié riment toujours faux
Et où les paradoxes règnent sans défaut

Et je suis l’Un d’une trinité gémellaire
Possesseur d’une des entités arrivées
Ebloui dès le début par la lumière
Je ne scrute le monde qu’à travers le verre

Je suis homme de contradictions, point d’honneur
Et quand l’aube m’effleure de ses doigts enchanteurs
Je ne vois qu’un monde pourvu d’obscures couleurs
Telles des couleuvres serrant mon cœur sans saveur

Ma vie, hélas pour toi, n’a guère plus de goût.
Ha ! Si tu l’avais connue plus tôt, brillante
Contrairement à mes hauts faits, dans la lande
Qui l’ont fait fuir et peser sur moi le lourd joug
De mes remords, de mes affres, de mes tourments
J’ai détourné de moi le beau roseau aimant
Dont je possédais le cœur d’amour débordant
Je l’ai pris, choyé, puis- ô maudit !-négligé !
Et sans coup férir, il s’est finalement brisé
Me blessant de ses pointus éclats pénétrants
Grêlant de meurtrissures mon corps éploré
Ils t’ont outragée, ô mon âme, je le sais
Fait verser le vermeil de ta substance et
Nous ont fait sombrer dans le plus triste des sorts.

Fi ! Il faut lui souhaiter bonne chance
Car il a pris racine en terre plus fertile
Hé ! Ami ! Veux-tu te perdre en constats futiles ?
Où préfères-tu sûrement que l’on avance ?

[PM]Ad Mortem Eternam (Début Mars 2008)

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La vie n’est qu’une épée de Damoclès
Qui, forgée, par des colosses, arrachée du fer
Tournoie depuis moults clepsydres de Periclès
Au dessus de moi sans que je puisse rien y faire.

Funeste destin et terrible, lourde pression !
Que ce fil métallique que personne n’envie
Qui tranchera le mien, régissant mes passions
Il n’est que coton, ce fragile fil de vie

Souvent, j’ai voulu moi-même le sectionner
Le couper, l’amputer avec l’ongle ou la lime
Voir le Styx, déjà jugé et lavé de tout crime
Y plonger pour oublier et recommencer

Mais et l’Amour et l’Amitié faut-il croire
M’ont fait miroiter de beaux espoirs illusoires
Fallacieux pour certains, réalisés pour d’autres
Honnis escrocs ! J’ai cessé d’être votre apôtre
Il suffit de retarder ce départ qui m’est cher

Ainsi je plonge dans ce refuge, l’Enfer !
Dont je me délecte de l’univers de flammes
Et retire de mon sein ces éclats de lame
Témoins du malheur que je narre dans mes vers

Je vous vois pleurer d’incandescentes larmes
La maudire de m’avoir brisé encore vert
Pourtant ne vous plaignez pas, ce monde a ses charmes
Je suis heureux, initié à l’obscure lumière
De vivre pour toujours ad mortem eternam

[Poésies Meurtrières] After Break Up (25/02/08)

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Que dire de mes pensées en ce dur moment?
Quelles paroles pourront cela m'expliquer
Je voudrais connaître mes fautes, mes péchés
Trouver les sources de mon mauvais agrément.
Pouvoir simplement et cruellement comprendre
Et tourner péniblement la page, et m'étendre
Avant de repartir,essayer de me pendre
A ces derniers lambeaux de souvenirs tendres
Va!Poursuis ta route aimé, soleil brillant
Je reprends la vile mer,marin étouffant
Sous une coupole de ténèbres noires et obscures
Je ne te hais point! Mais lourde est Solitude
qui éclate mon coeur en morceaux éclatants
et fait paraître mes rayons de soleil illuminés
Comme de pâles rais aux reflets délavés.

Introduction

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Un choc,un exutoire à trouver, l'écriture versifiée comme catharsis.
Sous le libellé des "Poésies Meurtrières",je publierais des poèmes écrits et composés dans des contextes particuliers.Cette publication n'a pas comme but la glorification de son auteur comme un poète hors normes,ce qu'il n'est évidemment pas le cas, mais possède bien comme vocation le partage de l'amour de la poésie française entre internautes.

Et faire comprendre des choses aux gens quand je ne saurais pas leur dire...

Holy Wars...The Punishment is due.

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Non je ne vous posterais pas l'un des nombreux live de cette chanson mythique du groupe Megadeth et son intro de feu...Mais il faut dire que son titre se prête bien à mon propos :D

Bon, donc des nouvelles du front, et totalement subjectives.Attention,vous allez entrer dans le monde merveilleux de l'autofiction ou pour les incultes qui n'auraient pas lu ce merveilleux auteur qu'est Patrick Modiano (ironniiieee),l'art de parler de soi SANS s'engager...

Oui,ça peut paraître absconnement paradoxal (pour moi,ça l'est) mais ça existe,Dora Bruder peut en témoigner.A moins que son pendant fictif ,Ingrid Teyrsen puisse nous décrire de manière plus claire cette mère qui l'a expulsé de ses entrailles,un beau jour de l'an de grâce 1990. (pour les puristes de la scélorosée Académie Française ,notons qu'ici on n'écrira pas mille-neuf-cent-nonante mais mil-neuf-cent-nonante, oui oui ,j'ai étudié mon Grevisse)

L'ULB est vraiment le berceau du surréalisme pendant la période d'examens.Même le gouvernement ne fait pas mieux.Et Dieu sait qu'il est vraiment doué en la matière.
Après les locaux-toilettes,les consignes données en plus une demi-heure avant la remise de l'examen,le triplage de la longueur d'un texte italien en moins de cinq minutes, on a réussi à encore faire plus fort.

Oui.Franchement je n'oublierais pas cette session.

D'abord mon premier examen HAAR Antiquité ou comment taper 5 dissertations sur l'apport de l'héllénisme dans l'art romain,les vases à figures rouges,l'architecture impériale,plus taper une carte à l'échelle des liliputens ("Et je veux des localisations précises!" ...Ben voyons).Vous avez dit impossible? Moi aussi!

Ensuite grammaire...La grammaire,c'est nul.Ou pour en pas blesser les éventuels défenseurs obsolètes de notre belle langue:" Il ne me sied point que j'utilisasse quelque notion de grammaire françoyse en examen".
Ou le professeur vient me déranger en plein examen alors que je me bats avec des hordes de participes passés récalcitrants que je passe vainement sous les rayons de la justification:

Lui:Ca va?
Moi: Moui...
Lui: Waaww,vous en avez une écriture bizarre...Heureusement que je ne suis pas épileptique sinon je ne pourrais pas corriger votre copie
Moi: Vous savez,ce n'est pas ma faute,je n'en peux rien.
Lui: Mais bien sûr que vous en pouvez!

Humour ou pas.Ca m' a refroidi.Hé! Je suis handicapé léger...Ok, tu n'étais pas censé le savoir mais c'est pour ça que j'ai une écriture en éclair,illisible pour les mortels et que je ne sais pas patiner puisque je n'ai pas d'équilibre, et que par extension,je déteste le sport qui m'exclut plus qu'il ne nourrit mon corps,corps qui par conséquent s'empâte,s'empâte ....A n'en plus finir. (Je suis désolé pour les hypothétiques admiratrices qui auraient fantasmé sur mon égo et pensé qu'un corps d'éphèbe se cacherait derrière la toile de mes vêtements...Je suis navré de briser vos rêves mais là,je suis plus proche d'un défilé pour Marcassou producteur de saindoux que de Giorgio Armani).

Après avoir préparé comme un fou deux livres d'italien qui ne comptaient finalement que pour deux maigres points au lieu d'une moitié d'examen,réussi mon examen d'Auteurs Latins, rédigé une critique sur le néant incriticable qui a pris l'apparence d'une interview de Marion Cotillard,nous sommes arrivé à l'examen d'Auteurs Contemporains.

Pensée Ante-examen: PAS DURRASSSSSS!!!!
"La jeune fille suivait la dame....".Merde Duras.
Derrière moi,j'entends la prêtresse des chats qui exhulte: elle espérait obtenir Gracq en s'asseyant à côté de moi.Elle a eu Gracq.Moi je n'ai pas eu Semprùn mais c'est pas grave,je pense avoir évité l'écueil.
Puis vint mon ami Patrick Modiano accompagné d'un questionnaire aux questions ronflantes et redondantes. Et puis...La Rupture de l'Ordre Etabli.
"Comment ça, vous n'avez pas vos exemplaires de Dora Bruder avec vous? Mais pourtant j'avais dit de que vous deviez le prendre pendant mes séminaires!Vous allez avoir dur pour répondre à mon examen!"
Ben oui...C'est notre faute bien entendu... mais quand même 90 oublis sur 100...Il n'y aurait pas eu un petit problème de communication? Mais non voyons!C'est si facile de rejeter la faute sur des matricules et ne pas se remettre en cause: on se croirait au XVIIIè s avec ces auteurs qui écrivaient des livres polémiques anonymement pour ne pas entacher leur statut...
La prêtresse des Chats veut arranger les bidons.Elle est comme ça,la prêtresse des chats,elle aime bien jouer avec les bidons et faire retomber les choses sur leurs pattes: elle demande:
-Serait-il possible d'écrire l'extrait au tableau s'il vous plaît?
L'extrait fait 4 lignes et il y a des chiffes dedans,ce n'est donc pas long à écrire et ça déstresserait pas mal de monde...Mais non! On ne veut pas.Oui tu as compris.J'ai compris.On ne veut pas! (<---Hommage au jeu des instances narratrices chez Marguerithe Duras).On veut sanctionner l'oubli,c'est pé-da-go-gi-que.
La prêtresse des chats fulmine mais capitule et recommence à strier de son écriture orageuse sa feuille de papier ministre.Je suppose qu'elle pense à maints jurons ou tortures.Pour ma part,je pense qu'un bon coup de Grevisse dans la tronche ferait parfaitement l'affaire,c'est simple ,efficace et réutilisable à l'infini...En plus cela souille bien puisque c'est de la m....
Les examens à l'ULB ,c'est comme Uncle Beans,c'est toujours un succès!
[Post non-structuré et impulsif certes mais comme dirait Breton,vive les premiers jets!]

Le Blog au frigo ...

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Comme vous avez dû sûrement le remarquer,je ne poste plus rien depuis un certain temps...
Enfin,à part une introduction,je n'ai rien posté du tout en fait.
La faute...Au manque de temps et aux circonstances.
Manque de temps because of the blocus and because i'm late (comme tout le monde en réfléchissant bien).
Circonstances puisqu'à cause du fléau nommé une ligne plus haut,je n'ai plus de connexion internet pour une durée correcte c-à-d un laps de temps qui me permetterait de pouvoir dactylographier poèmes ,récits,coups de gueule,critiques et tutti quanti.

Donc comme le gouvernement belge quand il a un gros problème sur les bras,je vais mettre mon blog au frigo le temps que l'orage passe,que je récupère ma connexion,...Et après?

Après j'aurai du temps pour vous écrire des litanies ô combien passionnantes.

Incipit

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Je ne sais pas trop où commencer en écrivant –pardon clavardant- ces premiers mots .Il y a tellement de choses à dire et pourtant peu de mots pour le faire. Des envies de grande prose épique pour ne voir apparaître sur ce blanc virtuel, que quelques caractères désuets, les atomes d’un balbutiement incohérent et rêveur.
Je ne sais pas pourquoi, je me suis en tête de faire un blog. En fait, pour être honnête, j’en avais toujours eu envie, surtout à la grande époque des skyblog. Mais est-il possible de remplir un article avec du vide ? A priori non.
Etrangement, je sens que malgré cette espèce de trou béant rempli de vacuité qu’on pourrait simplement appeler « ma vie » ,j’ai des choses à dire .Des choses que je ressens,que je vois,qui me surprennent,m’indiffèrent,me révoltent. J’ai des maladresses qu’il me plairait de commenter, des évènements proches ou lointains, qui me donnent envie de prendre la plume, pour affirmer mon identité et lui offrir un mince contour, une existence dans le monde réel, et pas seulement dans celui que je me suis forgé pour échapper à mes affres et à ceux des gens qui m’entouraient.
Ce lien hypertexte deviendra mon exutoire. Et un toner rempli de premiers jets sur lesquels pourrait s'extasier André Breton - qui en a fait l'apologie - si il eût encore été de ce monde.
Je compte écrire Beaucoup. Et balancer sur ce coin de toile, les brouillons de cette formidable œuvre romanesque qu’est ma destinée et à laquelle je m’attelle chaque jour.
Et également exaucer le fantasme d’un certain Flaubert qui rêvait de pouvoir écrire un livre sur rien.
 
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