Le meurtre du donnant

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Quelquefois , je me dis que je ne suis pas normal (et ce n'est pas une gloire, loin s'en faut). Encore que je n'entende pas la non-normalité comme une exception à une quelconque norme ou un état inférieur ou supérieur par rapport à un standard défini. Non. Je pense juste que pour certains points , j'ai une vision différente du plus grand nombre, ce qui fait que ce nombre n'arrive parfois pas à la comprendre.

J'aime bien aider les autres. Dans un temps finalement pas si lointain que ça , ce n'était pas le cas . Ou plutôt c'était moins le cas. Question de sensibilité et de feeling. Aujourd'hui, je me rend compte que je prend un certain "plaisir" à dépanner , à pouvoir leur apporter un coup de main quand les circonstances le demandent. C'est évidemment trois fois rien : un cours par ci , des notes par là. Des peccadilles. Si j'avais un dikkenek , je pourrais assimiler mon altruisme à un tableau sur lequel j'aurai mis quelques touches discrètes pour mieux faire ressortir l'ensemble. Un travail discret , "nécessaire" et inconnu (et c'est très bien comme ça)

Dans la logique étroite du donnant-donnant , j'ai tué le jumeau de l'apport pour en faire un concept unilatéral. Je donne sans vouloir recevoir. On pourrait assimiler ce credo à un mauvais verset exhumé d'un quelconque psaume : pourtant je ne suis pas chrétien et je me fais un point d'honneur à déambuler neutre et sans croix ni bannière .

L'homme qui écrit ces lignes alambiquées n'a beau être qu'un gentil hystérique habillé de bleu ou de noir, qui crie un peu et parle beaucoup pour ne rien dire mais il est heureux d'offrir cette image , aussi agaçante soit-elle. Il est heureux d'offrir en cas de besoin.

Comme quoi, broyer du blanc est aussi agréable que du noir.
 
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