[Review] Fête de la Musique 2008: Faites de la musique!

Au commencement ...


Comme chacun le sait, hier c’était la Fête de la Musique à Bruxelles (et aussi dans tout le pays) et sa floraison de concert aux quatre coins de la capitale.
Pour ma première « participation » à un évènement de ce genre, je peux sans conteste affirmer que je n’ai pas été déçu loin de là !
Pour moi, l’évènement commençait à 17h30 avec Away(http://awaymusic.be/), un groupe originaire de ma commune que j’ai connu durant mes années secondaires, la plupart de ses membres étant dans la même école que moi. Et qui plus est, le podium se trouvait à 100 mètres de chez moi

Cinquième fois que je les vois sur scène et pourtant aucune lassitude, toujours ce même plaisir à écouter leurs compositions énergiques et engagées, toujours cette même admiration à les voir se démener sur scène, à tenter de transmettre leur feu sacré à l’assistance – grosse surprise-famélique (une cinquantaine de personne tout au plus O_O).Un concert plein et endiablé, mené tambour battant pendant à peine plus d’une demi-heure. Petite déception pour le set, beaucoup trop court à mon goût, (mais probablement justifié par des circonstances techniques et horaires) et le fait de n’avoir entendu aucune piste de leur premier album (50’ 33 ‘’) retentir dans les enceintes, contrebalancée cependant par une grosse envie de voir apparaître sur une deuxième galette, leurs nouvelles chansons, qui ont - n’ayons pas peur des mots – l’air tout simplement monstrueuses.


Hollywood sur la place des Palais








Rapide passage chez moi pour prendre mon APN que –honte à moi !- je n’avais pas pensé à emmener puis direction la Place du Palais à la suggestion de mon frère pour aller écouter The Hollywood Pornstar. Je ne connaissais le groupe que de nom depuis leur récente percée dans le monde musical belge en 2005 (merci le speaker).Après avoir traversé le Parc de Bruxelles, noir de monde, et être arrivé à la Place des Palais, toute aussi bondée, en ayant entre-temps salué quelques romanistes présents au passage, je m’approche le plus près et le plus viablement possible de la scène (beaucoup plus grande qu’à Anderlecht soit dit en passant) et écoute.
Une musique péchue et suralimentée d’énergie grésille sur toute la place et fait jumper les premiers rangs de fans hystériques tandis que d’autres se contentent de réactions allant du simple hochement de tête de satisfaction à un headbanging digne des concerts de Metallica des années ’90.Pour ma part, j’ai trouvé que la musique était chouette quoique un peu lassante à la longue mais le groupe a au moins eu le mérite de me donner l’envie de me pencher sur leur cas, un de ces quatre.
Il est alors 20h30. Après une sortie laborieuse pendant laquelle on a dû lutter pour ne pas finir étouffé ou écrabouillé par une foule avide d’air et d’espaces verts, direction le métro et retour à Anderlecht pour ce qui s’annonçait être le clou de la soirée : Machiavel.

Le Prince,c’est Machiavel !
Mario Guccio (chant) et Roland De Greef (basse)

Machiavel fait partie de ces groupes populaires qui inévitablement forcent le respect et qui sont un gage de qualité et de foule. Fleuron du rock belge des années 70-80, les membres du groupe se produisaient pour la première fois dans la commune d’où sont originaires deux d’entre- eux (merci la speakerine). Ce qui étonne au premier abord lors qu’on les voit arriver sur scène, c’est leur amitié. Bien qu’ils aient une bonne soixantaine d’années au compteur chacun, bien qu’ils aient connu un succès international au début des ’80, succès qui a mit en péril ou détruit énormément de groupes-phares (pensons notamment à l’exemple le plus probant de ces dix dernières années, Nirvana.), et bien on a l’impression de voir le groupe et son esprit, tels qu’ils étaient à l’aube de leur jeunesse, l’âge et l’expérience en plus.
Thierry Plas (guitares)

Soyons franc : Machiavel se résumait dans ma tête à Fly, à Chronic Love et à quelques bribes de chansons écoutées dans la voiture de mes parents pendant ma prime enfance avant de débuter le concert. Pourtant malgré ce trou culturel béant, malgré un ânonnement approximatif dans la langue de Shakespeare des refrains que le public reprenait hystériquement en cœur, qu’est-ce que je me suis amusé !

Hervé Borbé (piano/synthé)
Ce qui m’a surpris dans ce groupe, c’est leur fraicheur et leur vivacité : La basse et le synthé sonnent justes et discrètement. La guitare se fait tantôt hurlante, tantôt douce, mélodique avant de s’envoler dans un hurlement strident suivi d’une avalanche de notes, marque d’apparition des solis, le chant est totalement juste, même dans les aigus, pas un seul tremblement de voix. La frappe de Marc Ysaye sur ses fûts est monstrueuse, lourde, précise, implacable mais tellement harmonieuse.
Profitons de cette évocation pour revenir sur ce bon vieux Marc.

Celui-là était le seul que je connaissais bien notamment grâce à ses fabuleuses chroniques d’albums qu’il dispense sur Classic 21 et ses billets dans Ciné-Télé-Revue. Y’a-t-il eu une espèce de nostalgie du métier ? Le batteur profite d’un interlude pour nous raconter une de ses fameuses petites anecdotes : et on apprend donc que le groupe s’appelait à l’origine Moby Dick (ils ont bien fait de changer, je trouve^^) que les quatre membres n’habitaient pas loin l’un de l’autre et qu’ils ont donné un de leur tout premier concert, ici ,à Anderlecht, au Parc Peterbos.


Marc Ysaye (Batterie,Vocals)


La setlist se clôture sur une chanson que chante Marc Ysaye, seul, avec le piano en accompagnement. Petit étonnement dans la foule, probablement surprise d’être gratifiée des notes d’une mélodie jouée seulement deux fois en live par le groupe et qui n’avaient plus été entonnée par le batteur depuis près de 30 ans ! Après un petit medley de leurs plus grands succès et un rappel,le concert se conclue. Marc lance ses baguettes à la foule (trop loin pour espérer en attraper une), les autres membres distribuent leur setlist (j’ai eu celle du pianiste, acquise de haute lutte) puis s’en vont.

Enivré de ce concert, avec comme seul regret que mon APN se soit vidé de sa batterie trop rapidement (ce qui fait que je n’ai pas pu prendre autant de photos et vidéos que je voulais) mais des étoiles plein les yeux, je rentre chez moi.
La foule se disperse, le silence tombe.
Il fait nuit sur Anderlecht.



(La Fameuse Setlist)
Machiavel’s Setlist :

1. Washing Their Hands
2. Chronic Love
3. Time is like a river
4. The Rumor
5. Rope Dancer
6. Fly
7. She’s a snake
8. I need it
9. Wild as the Wind
10. Hearing the Rain
11. Piano Solo
12. Still Alive (by Marc Ysaye )
13. Medley

Rappel: Solo Drums
After River Of Shame.

1 commentaires:

Aurore a dit…

Merci pour ton commentaire, ça me fait vraiment plaisir.

La seule fête de la musique que j'aie vraiment faite était il y a trois ans, et non des moindres : Paris. Pas le gros coup médiatique retransmis à la télé (à Versailles cette année-là, si mes souvenirs sont bons), mais le quartier latin avec des groupes tous les quelques mètres, Saint-Germain des Prés, l'après-midi aux Neck'airs...
C'est vraiment une chouette ambiance ce genre de moments. L'année prochaine, peut-être.

 
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