Bande de cons (Thomas Gunzig- "La Semaine Infernale", 2007)

1 commentaires
Et le pire, c'est qu'en 3 ans , à part des noms , rien n'a changé ...

Bande de cons ! Pas vous, cher public !
Les autres, les formateurs, informateurs, explorateurs, chef de groupe, président de partis flamands, présidents de partis francophone, second couteau, troisième couteau, de gauche, de droite, les cathos, les écolos, les franc-maçons, les libéraux…
Bande de cons de Flandre Bande de cons de Bruxelles Bande de cons de Wallonie.
D’abord à tous ceux qui croient avoir gagné les élections d’il y a 5 mois. A tous ceux qui avaient un grand sourire A tous ceux qui avaient les bras en l’air.
Le temps est venu de vous avouer quelque chose : Les gens n’ont pas voté pour vous parce qu’ils vous aimaient. Les gens ont voté pour vous parce qu’ils étaient obligés.
A la veille du onze juin : dans les rues, les maisons, les bureaux les gens hochaient la tête et se demandaient vraiment qui ils allaient pouvoir choisir dans parmi ce catalogue de nul, de klet, de nouilles, d’opportuniste agressif, de carriéristes sans charisme, de mal fringués, de gros type à l’élocution problématique, de petit nerveux en pleine tendinite de l’égo, de semi-hystérique, de semi-mafieux, de cynique, de je-m’en-foutiste, de raté de tout le reste, de fils à papa, d’expert comptable en décrochage professionnel, d’entrepreneur en faillite frauduleuse, de sinistres, de pas lavés, de faux gentil, de vrais méchant…
Les Leterme, De Krem, Reynders, Milquet, Michel, De Weaver, Maingain, Wattelet, Bacquelaine… Cette morbide collection de névroses qui nous gouvernent avec leurs troubles anxieux, leur troubles dissociatifs, leur trouble psycho sexuelle, leurs troubles obsessionnels compulsifs.
Et en plus, ils sont tous… Si moche…
Cette élection, à tous le monde, ça a un peu fait l’impression d’un de ces mariages forcé que l’on organise dans des pays très loin d’ici. C’est comme si on avait été une jeune fille devant choisir entre le vieux marchand qui pète au lit où l’arrière cousin qui ne se brosse pas les dents.
Bande de cons.
Vous n’avez rien gagné du tout. Si c’était possible, on reprendrait nos voix et on ne les donnerait qu’après les négociations, à ceux qui auraient su être un peu intelligent, un peu sobre, un peu humain. Mais non donner c’est donner, reprendre c’est voler. Vous aviez un chouette petit pays, pas très grand mais bien équipé de voisin plutôt sympas bien situé avec la mer, avec la forêt, avec pas trop de charges. Vous aviez une chouette petit population, pas parfaite parfaite. Mais en gros, ce n’était pas des talibans non plus, c’était pas des Contras, c’était pas des Tigre Tamoul Une petite population de fabricant de pralines, des marchand de kayak, des chanteurs à texte, des comique parfois drôle, des stylistes un peu punk, des postiers plutôt poli, des sportifs en minijupe, de flics à moustaches, des tas de gens prêt à travailler plus à gagner toujours moins et à ne pas dire grand-chose. Une petite population qui mélange le goût des mandarines à celui des spéculoos. Une petite population qui n’a rien contre l’Eurovision ni les horodateurs.
Une petite population qui rend visite à ses grands parents le dimanche pour boire un café après le chicon gratin. Une petite population de buveur de bière et de joueur de kiker. Une petite population qui emmène ses enfants à Plakendael au printemps et à Paradisio en hiver…. Comme ça, sans ennuyer le monde, en VW Touran. Une petite population prévoyante qui à quelques euros sur un compte épargne et une concession au cimetière. Une petite population qui est plutôt toujours d’accord et en gros une petite population qui ne veut pas d’histoire.
Et vous,
Bande de cons,
tout ce que vous trouvez à faire, ce sont ces petites réunions où l’on tourne encore plus en rond que sur un circuit Marklin, ce sont ces petits comités aussi stérile qu’un champs patate à Tchernobyl, ce sont ces petites réactions à chaud qui me rappel les crise de mon chat, quand il n’aime pas la marque de ses croquettes, ce sont ces aires de petits tribun en solde, ce sont ces grands chevaux sur lesquelles vous montez et qui seront toujours comme ces petit poneys tristes de la foire du midi.
Tout ce que vous trouvez à faire, c’est de vous tirer dans les pattes pour gagner une floche qui vous donnera droit à un tour gratuit sur ce manège sinistre que vous appelez “politique”.
Bande de nuls.
Alors moi, J’ai eu une idée, une grève, une vrais grève, une bonne grève, une grève de tout le monde tant que la politique Belge ressemblera à une conserve de rollmops : Les enfants n’iront plus à l’école, les femmes enceinte n’accoucheront pas, les déménageurs ne déménageront pas, les navetteurs ne navettez plus, Alcoolique n’alcoolisez plus, chauffeurs ne chauffez plus, Pilote, mécanicien, traiteur, boucher, pêcheur, éboueur, esthéticienne, taxidermiste, stripteaseuse, scaphandrier, géomètres expert, fleuriste, trader, opticien, huissier, substitut, gourou, préfets, trésorier, banquier, infographiste, ajusteur, analyste programmeur, technicien, hotline, proxénète, dealeur, animateur, orthodontiste, urologue, animateur socioculturel, fossoyeur…
Et tous les autres…. Total Stand By On arête touts… Et vous verrez que dans trois jours, ils feront moins les malins.

This I Swear!

0 commentaires


I suffer this no longer!
I'll put an end to,
This I swear!
This I swear!
The sun will shine!
This I swear!
This I swear!
This I SWEAR!!!

The Human Show ( Chronique)

0 commentaires
-->
(Critique de la pièce du CROM 2010 rédigée pour une Escume avortée)

Aujourd’hui : c’est la pièce du CROM ! Alors que vous prenez place dans la salle et que les acteurs commencent à peine à jouer sur les planches , vous ne vous doutez pas de ce qui arrive. Vous n’êtes pas de simples spectateurs. Vous y ressemblez , mais vous n’en êtes pas. Non, vous êtes plus que cela . Plus que cette comtesse insupportable , cette sportive bêtifiante ou cet intellectuel prétentieux. Vous vivez la pièce. Vous êtes la pièce. Pour résumer , « The Human Show » est une pièce dont VOUS êtes le héros. (Pour commencer la partie, lancez un dé à 3 chiffres et suivez votre parcours !)
1.
Enthousiaste , vous aviez réservé votre place bien à l’avance, de peur que l’incorporation du spectacle dans un festival ne vous empêche d’obtenir un précieux sésame . De plus , votre carte de membre du cercle auquel vous êtes affilié depuis votre entrée à l’ULB vous offre une boisson gratuite en plus du prix attractif ! Muni de vos cartons rouges et bleus , la soirée s’annonce sous les meilleures auspices … (Réjouissez-vous en 6)
2.
Vous êtes un adorateur de théâtre et vous avez pour habitude d’assister à toutes les représentations du TOB. Vous vous doutez que la pièce ne pourra pas être meilleure que celle d’hier… Mais certainement moins pire que le spectacle d’il y a quelques jours. Vous n’avez pas de ticket boisson gratuit mais vous vous en fichez (en bleu ou en rouge , c’est selon) : vous vous abreuverez de la substantifique moelle du spectacle et c’est votre joie. (Eclatez-vous en 5)
3.
Vous ne saviez pas que la pièce du CROM était aujourd’hui. Vous ne vous doutiez pas un seul instant qu’elle serait cachée dans l’obscurité de cette affiche jaune canari fluo , extrêmement moche selon vous. C’est Machinchouette qui vous a obligé à y aller. Vous craigniez le pire. La dernière fois qu’elle vous a proposé quelque chose à faire ensemble (la cursive en l’occurrence), cela s’est mal terminé. Très mal terminé. Rassurez-vous cependant , si vous n’aimez pas la pièce, il n’y a aucun bic rouge qui vous sanctionnera.(mais bien le carton rouge que vous avez fourré dans votre poche , à moins que le bleu …) (Soufflez en 4)
4.
Début du spectacle. La salle est classe , ça , il n’a rien à dire dessus. Jolie scène aussi avec quatre chaises et des personnes assises dessus. Machinchouette reconnaît un de ses comparses d’auditoire et meurt d’envie de crier son nom suivi d’un majestueux « à poil ! ». Vous parvenez péniblement à lui faire entendre raison : on est dans un théâtre tout de même ! . Les lumières s’éteignent et le spectacle commence. La speakerine stupide vous fait furieusement penser à cette même Machinchouette. Mais bon vous n’osez pas lui dire parce l’Hernanisme , ce n’est pas votre truc. Et puis , voici la première scène. (Allez en 9)
5.
Début du spectacle. Vous trouvez la salle moyenne , vous avez déjà franchement vu mieux. Les fauteuils sont un peu raides et la scène de départ n’a pas l’air très folichonne. Tout cela respire l’amateurisme estudiantin et cela vous chagrine un peu. Mais bon, ils ont déjà du mal à réussir leurs cursives , on va pas trop leur en demander ! Obscurité. Les acteurs s’ébrouent et vous vous surprenez à rire : l’auteur pédant vous rappelle votre attitude adolescente, le mimétisme est parfait au point que vous vous demandez si ce n’est pas voulu. Le premier tableau arrive. Tout va bien. Vous souriez. (Pourvu que çela continue en 7)
6.
La salle est d’une beauté EX-CE-PTION-NELLE ! Mieux que l’Eldorado de l’UGC ! Les sièges sont moelleux ! Les acteurs sont déjà sur scène ! Vous reconnaissez quelques visages connus sur scène et vous balancez leur nom ! Oui ! Vous osez , vous ! Pas comme la gourgandine qui réprime son amie ! C’est du théâtre ! Il faut s’exprimer ! Etre fier comme cette comtesse qui vous fait beaucoup rire ! La première scène arrive. Elle porte sur les roux. Allez-vous aimer ? (Surement en 8)
7.
Cette première scène vous a fait rire mais pas trop. Elle vous a juste fait remémorer la figure de ce pauvre Marcel, ce roux cancre de classe, que vous terrorisiez avec votre bande de copains. Enfin, il vous amusait jusqu’à ce qu’il vous pique votre ex de l’époque. Ce mauvais souvenir vous empêche de profiter pleinement de cette fronde anti-rousse. Vous attendez beaucoup du second tableau. (Espérez en 11)
8.
C’est vrai les roux puent ! Les roux sont méchants ! Il faut les repérer, les renifler , les pourchasser et les parquer , ces Goupils, pour les empêcher de nuire ! Echauffé comme jamais , vous ne remarquez même pas l’entracte et encore moins le début du deuxième tableau.(Reprenez vos esprits en 12)
9.
Vous remerciez chaleureusement Olivier Daschkin par la pensée pour cette merveilleuse coloration couvrante qui cache votre naturel roux. Heureusement que Machinchouette ne connaît pas votre terrible secret génétique sinon vous en aurez pris cher, au vu des rires gras que la scène et les répliques provoquent chez elle. Vous vous consolerez en vous disant que de toute manière le monde virtuel est à la botte d’un roux, via Facebook. (Vengez-vous en 10)
10.
La deuxième scène vous enchante nettement plus. Machinchouette moins, elle vous dit que c’est une caricature de son quartier, toute cette stigmatisation des Arabes. Vous essayez de distinguer à quelle cuvée appartient la bouteille que s’enfile l’acteur et qui lui donne cette pêche d’enfer : cela doit être le secret de votre professeur (oui , celui qui donne les cursives). En tous cas , cela expliquerait sa forme éclatante à huit heures du matin alors que vous essayez péniblement de vous réveiller. (Conjecturez en 16)
11
Vous sortez et regardez d’un œil glauque vos clés de voiture. Clio Troisième Génération , 2.0 Turbodiesel , full option , gris métallisée. Au fur et à mesure du deuxième acte, vous blêmissez et griffonnez à la hâte sur un Post-It un petit rappel pour un rendez-vous chez votre concessionnaire. Vous priez intensément pour que votre véhicule ait encore une bonne cote à l’Argus. Et que votre moteur n’éclate pas comme ce pétard avant la revente. (Effrayez-vous en 14)
12.
Vous avez sursauté lors des deux coups de feu. Vous avez vibré à chaque réplique du couple , vous avez tremblé à chacun de ses frémissements. Vous vivez chacune des péripéties avec enthousiasme. Ce n’est pas bon pour votre tachycardie et vous risquez de vous faire réprimander par votre cardio. Mais vous n’en avez cure : quand on aime , on ne souffre pas ! (Reprenez-vous en 15)
13.
N’existe pas pour ne pas porter la poisse aux acteurs et au public.
14.
C’est le moment de voter et l’indécision vous taraude. Vous regrettez qu’il n’y ait pas de carton orange pour marquer le centrisme de votre opinion, le nom du couple gagnant vous importe peu , vous vous apprêtez déjà à partir . ( Et ce n’est pas fini , cfr. 19)
15.
Vous avez brandi le carton bleu et le public a suivi votre avis ! Quelle joie ! Vous vous délectez de la tragique scène finale avec tout de même un léger pincement au cœur (non consécutif à vos émotions de 12 rassurez-vous !) : c’est la fin. (Justifiez vos moyens en 18)
16.
Machinchouette a voté rouge. Vous bleu. Et Machinchouette a gagné, comme toujours (Foutredieu !). Fair-Play , vous acceptez la défaite et la fin qui vous est proposée. De toute façon, vous reviendrez demain parce que vous mourrez d’envie de contempler la victoire de votre couple favori. (One more time en 17 !)
17
Á peine sorti , vous avez déjà commandé vos places pour les deux prochaines représentations. Maintenant que faire en attendant ces heureux évènements ? Votre esprit s’abîme dans le coca que vous sirotez , cherchant vainement une réponse.
18.
Vous sortez de la salle , ravi de l’ensemble de la prestation et vous prenez le temps de discuter avec les différents acteurs pour connaître les dessous de l’intrigue. Vous ne manquez bien sûr pas de consommer votre ticket boisson gracieusement offert. Puis vous vous en retournez , les étoiles pleins les yeux , en attendant avec impatience l’année prochaine.
19.
Vous sortez de la salle avec un goût mitigé dans la bouche : vous avez aimé certaines scènes , d’autres moins. Vous êtes surtout inquiet pour votre véhicule dont on a fait l’oraison funèbre durant la soirée. Ne vous inquiétez pas , la Police vous a mis un petit billet sous votre essuie-glace pour vous la rappeler. En même temps, ce n’était pas malin de vous garer sur une place pour handicapés. La peur du retard ne justifie pas tout.
(Les bons numéros de l'auteur : 3-4-7-12-15-18)
 
Copyright 2009 Faute de sens ...
BloggerTheme by BloggerThemes | Design by 9thsphere