L’annonce de
l’ouverture d’un Hard Rock Café à Bruxelles s’apparentait pour une grande
majorité des aficionados à la réparation d’une injustice : comment en
effet, une enseigne aussi célèbre, pouvait-elle essaimer autour du Plat Pays (à
Paris, Londres, Amsterdam, Cologne, Berlin …) sans finalement y créer une
succursale ? Sans doute la marque
attendait-elle de trouver l’endroit le plus adéquat possible pour développer
ses activités car ce n’est ni plus ni moins qu’à la Grand-Place de la capitale
que ses cocktails, burgers et autres t-shirts renommés ont élu domicile !
Si bien qu’à force de
passer devant, notre faiblesse assumée pour ces vêtements internationaux
bariolés du célèbre logo rouge et jaune, pour la musique qu’ils
« représentent » ainsi que la
curiosité naturelle de notre estomac nous ont poussé à aller voir de quoi il en
retournait.
Manque de chance ou
politique assumée ? Toujours est-il que pour fréquenter pareil endroit, le
passage par la case « réservation » (en ligne ou par téléphone) est
vivement conseillé pour éviter de devoir attendre qu’une table se libère
ou de devoir dénicher un autre lieu pour se restaurer.
Une fois assis au
rez-de-chaussée ou aux étages, on ne peut que convenir de l’ambiance typique et
de la décoration soignée de l’établissement (se composant entre autres d’une
fresque de guitares brisées, de même que d’instruments ou d’objets célèbres
ayant appartenus à des artistes aussi fameux que Motley Crüe). L’image de
« bar lounge version rock » que l’établissement entend se donner est
parfaitement restituée. On sent le concept est rôdé. Parfois même un peu trop.
Car les visées de la
chaine Hard Rock restent avant tout commerciales et exploitées à outrance.
Cette apologie de la consommation a beau être un fait est connu et reconnu,
elle n’empêche pas cependant la (désagréable) surprise de poindre. La
distribution d’un flyer vantant les produits de la marque alors que la commande
n’est pas encore passée, le menu (pas très clair au demeurant) expliqué en long
et en large par un personnel qui n’occulte aucune occasion de mettre en
évidence quelque supplément avantageux ou encore la présentation obligatoire
des desserts constituent autant de petites agaceries qui pourront rebuter. Dans
ces lieux, la frontière entre suggérer et imposer est mince et peut donner lieu
à des mesquineries comme un supplément compté de salade alors que cette
dernière est présentée comme une alternative comprise dans le prix.
Et l’alimentaire dans
tout cela ? Et bien, celui-ci fut à l’image de la musique : très
bon ! Certes, ce n’est pas ce qu’il y a de plus abordable (comptez en
moyenne une vingtaine d’euros pour un plat et une boisson) mais le rapport
qualité/prix honnête, le choix relativement vaste pour contenter tout le monde
ainsi que la préparation des ingrédients compensent tous les désagréments
évoqués plus haut. Compte tenu de notre visée (à savoir bien manger), c’est
bien là l’essentiel.
Et puis, vous en
connaissez beaucoup, vous, des endroits où manger jusqu’à plus faim au son de
Queens of The Stone Age, Nirvana ou encore Led Zeppelin ? Qui plus est, à
un niveau acceptable, ce que les cordes vocales de chacun apprécieront !
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