Étrange que je réécoute cette chanson au moment où je clos la lecture du fameux Germinal de Zola. Ce treizième volume du cycle des Rougon-Macquart qui conte la lutte vaine d'un prolétariat miséreux face à des bourgeois avides de profits, le tout sous fond de naissance du socialisme.
Je n'ai pas l'habitude d'encenser ce qu'on appelle communément (et pompeusement) les classiques de la langue française. Ces derniers, aussi adulés et exceptionnels qu'ils soient, m'ont toujours laissé indifférent. Immaturité littéraire? Peut-être. Anachronie d'interêt? Probablement. Cependant ...
Germinal fait partie des rares exceptions. Ce roman a ce petit quelque chose qui le rend agréable, qui motive le lecteur à dévorer ces six cents pages - avec des pauses toutefois - juste pour en savoir davantage. Pourtant, on ne peut pas dire que je porte Zola dans mon cœur. La plupart de ses romans me laissent sans impression froid. Un peu à l'image des théories scientifiques qu'il a essayé d'insérer dans ses livres. Ce n'est pas faute d'avoir tenté de le vénérer mais rien à faire : c'est trop long. Et parfois, à l'instar de certaines chansons dans le Métal Progressif, ça tourne à la démonstration et ça devient moche et sans intérêt (je le fais aussi mais chuuuuut , c'est un secret).
Je pense que c'est le caractère profondément miséreux des personnages présentés dans ce treizième tome des Rougon-Macquart qui suscite mon accroche. Je ne suis pourtant pas socialiste ni spécialement pro-ouvrier mais la véracité des évènements présentés par Zola et le brio avec lequel il les agence et les narre pousse subitement le lecteur à prendre se shaillons pour aller manifester contre l'injustice. Rien que ça ...
Tout cela pour dire que les paroles de cette chanson me rappellent énormément de passages dudit roman (on pourrait l'utiliser d'ailleurs comme B.O. d'un futur hypothétique remake....) . Coïncidence? Ce serait trop beau pour être vrai...
À chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)
C'est un pincement de lèvres
Et la peur qui perle d'un front
La faune et la flore à cran en haillons
Et l'éclat de nos palpitants
Dans l'ombre du marteau pilon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)
Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve
A tout moment la rue peut aussi dire...
Et si quelques points noirs
En cols blancs poivrent nos cieux
D'ondes occultes en tubes longs et creux
A bien compter le monde
Est x fois plus nombreux
Que ces trois cent familles qui sur la rue ont pignon
À tout moment elle peut aussi dire non
À tout moment elle peut aussi dire non
Comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve il aime
Disposer de lui même (x2)
Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À toutes ces nuits qui nous lient
Et même si elles ont trop bu
C'est aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple crève
À tout moment la rue peut aussi dire...
À chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)
C'est un pincement de lèvres
Et la peur qui perle d'un front
La faune et la flore à cran en haillons
Et l'éclat de nos palpitants
Dans l'ombre du marteau pilon
À tout moment la rue peut aussi dire non (x2)
Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve
A tout moment la rue peut aussi dire...
Et si quelques points noirs
En cols blancs poivrent nos cieux
D'ondes occultes en tubes longs et creux
A bien compter le monde
Est x fois plus nombreux
Que ces trois cent familles qui sur la rue ont pignon
À tout moment elle peut aussi dire non
À tout moment elle peut aussi dire non
Comme un oui
Aux arbres chevelus
À tout ce qui nous lie
Quand la nuit remue
Aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple rêve il aime
Disposer de lui même (x2)
Non comme un oui
Aux arbres chevelus
À toutes ces nuits qui nous lient
Et même si elles ont trop bu
C'est aux astres et aux déesses
Qui peuplent nos rêves
Et quand le peuple crève
À tout moment la rue peut aussi dire...
À chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C'est dans l'air comme un chant qui s'étrangle
Que d'un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
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